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LA SEMAINE

Redressement judiciaire : Le PSE radical de Cenntro Motors France

LA SEMAINE | publié le : 08.09.2015 | Laurent Poillot

Le tribunal de commerce de Lyon se prononcera le 10 septembre sur la poursuite de l’activité du fabricant de véhicules électriques Cenntro Motors France, en redressement judiciaire depuis le 30 avril, alors qu’il n’a repris les actifs de la PME SITL (anciennement FagorBrandt) que depuis juin 2014. Les 382 salariés de l’usine, qui en sont à leur troisième employeur en cinq ans, s’inquiètent de la suite.

Chômage partiel.

Le repreneur sino-américain n’a pas relancé l’activité de l’usine. « Seuls 70 postes ont été maintenus pour 120 personnes, essentiellement chez les cadres et les emplois administratifs, raconte Joseph Triggiani, délégué CGT. La plupart d’entre nous sommes au chômage partiel depuis le dépôt de bilan de SITL, en novembre 2013. Certains n’ont plus été rappelés. »

« La direction n’a réalisé aucune des garanties qu’elle promettait encore ces derniers mois, à la barre du tribunal de commerce, poursuit Éric Butty (SUD). Les formations de reconversion pour 145 personnes n’ont jamais été effectuées, l’investissement productif – 15 millions d’euros – n’a été financé qu’à moitié. Et le plan de production de batteries électriques prévu n’a jamais été mis en œuvre. » Le juge a « trois options », selon lui : « Prolonger la période d’observation, liquider l’entreprise ou adopter le plan de continuation de la direction, basé sur le départ de 263 personnes, soit les deux tiers de l’effectif. »

Consultés tour à tour, le CHSCT et le CE ont refusé d’exprimer un avis sur le projet de PSE. « Le business plan est vide », affirme Éric Butty. La direction devra soumettre à l’homologation de la Direccte un dispositif unilatéral. Les représentants de salariés en appellent à l’intervention de repreneurs externes.

Auteur

  • Laurent Poillot