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LA SEMAINE

Accord : Les marins de la scop SeaFrance reclassés

LA SEMAINE | publié le : 08.09.2015 | Stéphanie Maurice

L’accord signé entre le Syndicat maritime Nord, l’armateur DFDS et Eurotunnel sauve 402 emplois sur 487.

« C’est un accord qui minimise les licenciements »: Éric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat maritime Nord, majoritaire à la scop SeaFrance, liquidée le 31 juillet, ne cache pas sa satisfaction. Après avoir bloqué le port de Calais et le tunnel sous la Manche, le syndicat a obtenu gain de cause dans une négociation menée par Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux transports. 402 des 487 marins licenciés seront repris soit par la compagnie de ferries DFDS, soit par Eurotunnel.

Un geste d’Eurotunnel.

Le gestionnaire du tunnel sous la Manche a accepté de faire un geste vis-à-vis de son sous-traitant. Celui-ci faisait naviguer les trois ferries de l’ex-SeaFrance, rachetés par Eurotunnel sous la marque MyFerryLink. Le groupe s’est engagé à embaucher 200 salariés de la scop, dont 20 en interne, 50 chez son sous-traitant Sécurité Protection et 130 pour faire naviguer le Nord Pas-de-Calais, le ferry spécialisé dans le fret de sa flotte. C’est le seul navire qu’il a gardé. Les deux autres, le Rodin et le Berlioz, ont été cédés à DFDS, qui reprend de son côté 202 marins. C’est ce contrat de location-vente à l’armateur danois qui a signé la fin de la scop SeaFrance : pour le Syndicat maritime Nord, la responsabilité d’Eurotunnel est engagée. Ce dont se défend Eurotunnel : il rappelait, dans un communiqué du 30 juin, qu’il a dû arrêter MyFerryLink à cause de l’autorité de la concurrence britannique (CMA). Celle-ci avait interdit l’accostage de ses ferries à Douvres, pour cause de monopole. D’ailleurs, la reprise du Nord Pas-de-Calais ne verra le jour que si la CMA donne son accord : les anciens SeaFrance n’en ont pas encore fini avec l’incertitude.

Auteur

  • Stéphanie Maurice