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LA SEMAINE

HERVÉ FERNANDEZ DIRECTEUR DE L’AGENCE NATIONALE DE LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME (ANLCI)

LA SEMAINE | l’interview | publié le : 25.08.2015 | L. G.

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HERVÉ FERNANDEZ DIRECTEUR DE L’AGENCE NATIONALE DE LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME (ANLCI)

Crédit photo L. G.

« Nous créons un numéro vert contre l’illettrisme »

Le 10 septembre, l’ANLCI ouvrira un numéro vert contre l’illettrisme. Pourquoi ?

Pour offrir des réponses concrètes à tous ceux qui souhaitent connaître les solutions proches de leur domicile ou de leur entreprise. Lors de la rencontre européenne sur la lutte contre l’illettrisme en entreprise, qui se tiendra le 10 septembre à Lyon et qui accueillera des acteurs et des décideurs d’autres pays d’Europe, sera lancé ce numéro vert national “Illettrisme info service”, le 0800 111 035. Cette initiative est une de celles qui se dérouleront durant la seconde édition des journées nationales d’action contre l’illettrisme du 8 au 13 septembre 2015.

Que vont proposer ces journées ?

Elles débuteront le 8 septembre, date de la journée internationale de l’Unesco pour l’alphabétisation, et regrouperont environ 200 manifestations locales ayant pour objectif de sensibiliser le grand public et les entreprises à l’illettrisme et aux solutions de proximité qui existent, en métropole et en Outre-mer.

Ces initiatives seront menées par des partenaires labellisés par l’agence. Le programme des journées sera enrichi jusqu’au 3 septembre, au fur et à mesure des nouvelles labellisations sollicitées. Objectif : amplifier la dynamique générée par l’attribution par le Premier ministre du label Grande cause nationale 2013.

Quel est le poids de l’illettrisme aujourd’hui ?

En 2012, l’Insee a dénombré plus de 2,5 millions de personnes âgées de 16 à 65 ans en situation d’illettrisme, qui pourtant ont été scolarisées dans notre pays. En 2005, l’Insee dénombrait 3,1 millions de personnes touchées par ce fléau.

Ces personnes ne maîtrisent pas les compétences de base en lecture, écriture et calcul qui leur permettraient d’être autonomes dans des situations simples de leur vie quotidienne : écrire un message, lire le carnet scolaire de leurs enfants, comprendre une notice de médicament, une consigne de travail ou de sécurité, utiliser un distributeur automatique de billets, lire un plan, faire un calcul…

L’illettrisme est un problème encore trop souvent sous-estimé parce qu’invisible et encore trop tabou, et parce qu’il n’est pas facile d’en parler avec les personnes concernées. Il est synonyme de gêne, de dépendance et parfois de honte. Pourtant, des solutions existent, et il est possible de réapprendre quel que soit son âge.

Point positif : les différentes campagnes menées depuis dix ans ont contribué à faire reculer l’illettrisme chez les adultes.

Auteur

  • L. G.