IL Y A LES TACITURNES QUI PARLENT PEU et, à l’opposé, les bavards expansifs ; les inquiets qui répandent leurs appréhensions sur leur entourage ou les optimistes qui gardent le moral. Quel que soit le leader, une chose est sûre, son humeur a un impact évident sur son équipe. Le sujet n’est pas neutre, car, avec nos journées folles et la multiplication des projets collaboratifs, l’ambiance de travail est plus déterminante que jamais.

UN LEADER DONNE LE TON. Même sous pression, une équipe peut faire des merveilles dans de bonnes conditions. Mais si l’ambiance est tendue ou morose, alors adieu la motivation collective. Que fait donc le manager pour entretenir un climat positif ?

IL A CONSCIENCE DE L’EFFET DE SON HUMEUR SUR AUTRUI. Tout le monde a des bons et des mauvais jours, mais lui choisit de diffuser une note positive sans faire subir sa météo personnelle aux autres. Il s’arrange pour rester ouvert, constructif ; c’est un choix, une vigilance. Quand il arrive au travail, il se montre chaleureux, dynamique, attentionné. Il évite de s’isoler dans son bureau sans explication, ou de s’énerver. Le partage en toute confiance lui tient à cœur.

IL VOIT « LE VERRE À MOITIÉ PLEIN ». Là encore, c’est une pratique, une décision consciente. Bien sûr, la réalité est souvent à double facette, mais ce n’est pas une raison pour ressasser ce qui ne va pas. D’ailleurs, si l’on reste dans des situations « fermées », dans lesquelles on se sent impuissant ou contrarié, non seulement on se sent moins créatif, mais on renforce son sentiment d’impuissance.

FAITES-EN L’EXPÉRIENCE dans une situation très banale : arrivez au travail en disant « je suis crevé ». Votre cerveau enregistre les mots que vous prononcez et leur associe « fatigue, lassitude ». Aussitôt, votre humeur va prendre cette teinte, vous vous sentirez encore plus fatigué. Arrivez maintenant en parlant d’un projet, ou en racontant une anecdote amusante : vous constaterez non seulement que vous vous sentez mieux, mais que votre entourage sourit. Un leader positif choisit l’optimisme pour que son équipe se sente mieux.

MAINTENIR UN CLIMAT CONSTRUCTIF passe aussi par le fait de s’intéresser aux autres. Certains leaders savent le faire très spontanément, d’autres restent centrés sur leurs objectifs personnels. Le phénomène est semblable dans la vie personnelle. Dans une soirée, par exemple, il y a ceux qui ne parlent que de soi et d’autres qui savent poser des questions et s’intéresser aux autres. La conversation est nettement plus riche avec les seconds.

ET VOUS, QUAND VOUS ÉCHANGEZ AVEC LES AUTRES AU TRAVAIL, votre intention est-elle de mieux comprendre vos interlocuteurs afin de collaborer ensemble dans de bonnes conditions ou est-ce plutôt de parler de vous en disant « oui, mais moi… » ?

LE LEADER N’EST PAS SEUL À DONNER LE TON PAR SON HUMEUR. Dans une équipe, l’interdépendance est telle que chacun est responsable du climat qu’il diffuse. Savons-nous quelle ambiance nous créons autour de nous ? Sommes-nous bénéfiques ou toxiques pour nos coéquipiers et pour le projet qui nous rassemble ? Comme il est plus facile d’être positif après des vacances, essayons de conserver de bonnes habitudes !