Le 17 juin, l’Ugict-CGT a rendu publics deux baromètres réalisés par Viavoice auprès de 1 000 cadres et techniciens. Parmi ces deux catégories, l’insatisfaction domine. Côté salaires, plus de la moitié des cadres ne s’estiment pas rémunérés à hauteur de leur implication, de leur charge et de leur temps de travail ; 69 % des techniciens pensent que leur implication n’est pas reconnue. Les femmes affichent un taux d’insatisfaction supérieur à celui des hommes (de 1 à 7 points suivant les facteurs). Le phénomène est plus important chez les cadres du public, avec des écarts de 10 à 20 points.

Le sondage pointe aussi les pratiques managériales : 47 % des cadres déclarent qu’elles se sont dégradées. Une altération davantage ressentie dans la fonction publique (54,4 % contre 42,9 %) et particulièrement dans celle d’État (57,6 %). Les pratiques d’évaluation sont jugées très sévèrement : 59 % des cadres leur reprochent un manque de transparence, 65 % estiment qu’elles ne sont pas fondées sur les bons critères. C’est encore dans la fonction publique d’État que le ressentiment est le plus fort (61,4 % et 73,5 %).

Autre sujet d’inquiétude, pointe l’Ugict-CGT, qui milite pour un statut des lanceurs d’alerte : 55 % des cadres considèrent que les choix et pratiques de leur entreprise ou administration entrent régulièrement en contradiction avec leur éthique professionnelle.