LA PERTINENCE ÉCONOMIQUE DE L’ENTREPRISE FAMILIALE
AUX TENANTS DU DÉCLIN FRANÇAIS, l’auteur, professeur associé à HEC où il enseigne la finance et la stratégie, oppose les exemples concrets d’entreprises hexagonales, anciennes pour la plupart, capables d’exporter partout leurs produits innovants. Cent mille familles produisent près de 60 % de la richesse nationale. L’auteur est persuadé qu’à l’heure du capitalisme financier, l’entreprise familiale a davantage de marges de manœuvre que les groupes anonymes pour développer des projets privilégiant la logique industrielle ou de service sur la rentabilité à court terme. En France, cependant, ces entreprises de taille intermédiaire pâtissent auprès du public d’un préjugé antipatronal, accompagné de méfiance à l’endroit de la réussite individuelle. Ces entreprises ne sont pas mieux défendues par l’État, qui a longtemps privilégié la grande entreprise. La politique fiscale oblige souvent les héritiers de PME à vendre leur entreprise pour payer les droits de succession. Le niveau actuel de l’ISF est aussi, selon l’auteur, à remettre en cause. Si l’on veut que les actionnaires familiaux conservent leurs titres plutôt que de les vendre, il faut qu’ils y aient intérêt. Un discours qui semble aller dans le sens de l’histoire, puisqu’il est de moins en moins contesté, même à gauche, dans un gouvernement obnubilé par le chômage.