Les réponses des DRH, interrogés dans le cadre de notre baromètre Défis RH, sur les conséquences de la suppression du 0,9 % formation sont assez inattendues : 68 % déclarent que la fin de l’obligation légale n’a pas d’incidence sur leur capacité à maintenir leur politique de formation. Il est vrai que les plans de formation 2015 obéissent encore à l’ancienne logique financière, ainsi que le remarquait Thierry Vaudelin, responsable formation à Manpower et président d’un Groupement des animateurs et responsables formation (Garf) parisien, dans nos colonnes (Entreprise & Carrières n° 1236). Mais pour l’avenir, les DRH sont-ils trop optimistes ? « L’obligation est désormais de 1 % de la masse salariale – contre 1,6 % auparavant –, les directeurs financiers l’ont parfaitement compris », prévient Jean-Paul Charlez, président de l’ANDRH et DGRH d’Etam.

L’entretien professionnel obligatoire tous les deux ans obtient un certain succès auprès des DRH : 54 % déclarent qu’ils sont prêts pour le mettre en œuvre. Techniquement, il n’y a pas de difficulté. « L’évolution professionnelle était déjà traitée dans les entretiens de développement et d’appréciation », relève Jean-Paul Charlez. Luc Vidal constate, de son côté, que ce nouvel entretien obligatoire correspond à une demande des salariés : selon les enquêtes d’Inergie, moins de la moitié d’entre eux déclarent que l’entretien annuel est utile pour leur évolution professionnelle