Groupe mondial d’analyses biologiques comptant 95 entreprises en France, généralement de petite taille, employant 2 400 équivalents temps plein, pour les secteurs de l’alimentaire, de la pharmacie et de l’environnement, Eurofins privilégie la délégation unique du personnel (DUP). « C’est une politique de groupe, explique François Vigneau, directeur général Europe du Sud pour le secteur de l’alimentaire. Nous voulons le plus de simplicité et de fluidité possibles ; ne pas multiplier les instances. Les lieux d’échange avec le personnel sont essentiels, mais, quelle que soit la taille de l’entreprise, nous ne les voulons pas trop sclérosés, pas trop lourds. En France, nous choisissons donc la DUP de façon quasi systématique, et ça marche bien. Nous avons peu de représentation syndicale. Et le personnel n’a jamais réclamé à aller vers un autre mode d’organisation du dialogue. »

En France, François Vigneau dirige 15 laboratoires employant 800 personnes. Pour lui, pas de doutes, Eurofins profitera de l’extension de la DUP jusqu’à 300 salariés chaque fois que l’occasion se présentera car, à ses yeux, la délégation unique ne comporte « que des avantages ».

Même le rythme mensuel, plus élevé que celui du comité d’entreprise (CE) réuni tous les deux mois actuellement, lui convient : « C’est efficace. La réunion se tient avec les mêmes personnes. Simplement, elle est scindée en deux parties bien distinctes, comité d’entreprise et délégués du personnel. Si le CHSCT s’y ajoute avec la nouvelle loi, il n’y aura pas de problème à enchaîner sur une troisième. »

Un peu partout en Europe, François Vigneau constate qu’il existe des instances à réunir pour « essayer d’avoir un dialogue social ». Mais quelles qu’elles soient, elles ne créent pas, d’elles-mêmes, le partenariat tel qu’il existe, par tradition et de manière exemplaire, en Allemagne.

Activité

Laboratoire d’analyse.

Effectif monde

17 000 salariés (200 laboratoires dans 36 pays).

Chiffre d’affaires groupe

1,4 milliard d’euros en 2014.