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3 QUESTIONS À… François Viaud

ACTEURS | publié le : 28.04.2015 | Emmanuel Franck

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3 QUESTIONS À… François Viaud

Crédit photo Emmanuel Franck

Nommé président d’honneur de l’association “Elles bougent”, le DRH de Total fait le point sur les actions de son entreprise en faveur de la mixité hommes-femmes.

Vous venez d’être nommé pour un an président d’honneur de l’association “Elles bougent”. Que représente pour vous ce mandat ?

L’action de l’association “Elles Bougent” consiste à faire découvrir aux jeunes filles, qu’elles soient lycéennes, collégiennes ou étudiantes, les métiers d’ingénieurs et techniciens. Cela représente 75 % de nos métiers chez Total ! L’enjeu est donc essentiel pour une entreprise comme la nôtre. Or seulement 20 % à 30 % de femmes sont diplômées chaque année dans ces filières. C’est donc avec enthousiasme et fierté que je m’engage dans les initiatives de l’association.

Quels sont les enjeux de la mixité pour Total ?

Faire progresser la mixité dans l’entreprise est d’abord un enjeu de performance. Notre compétitivité, notre capacité d’innovation et notre attractivité se trouveront renforcées par une plus grande diversité des talents. Le groupe exerce dans plus de 130 pays, emploie des collaborateurs de 150 nationalités différentes, propose plus de 500 métiers. Au-delà de la mixité, la diversité de nos équipes est un levier de succès pour l’entreprise et d’épanouissement pour le collaborateur.

Quelles sont les actions et les perspectives de votre groupe dans ce domaine ?

Total œuvre depuis plus de dix ans à travers des actions très variées pour promouvoir la mixité : nous avons mis en place un conseil de la diversité en 2004, qui est un ambassadeur de la démarche diversité au sein de l’entreprise, signé des accords européens d’égalité professionnelle, adhéré à des dispositifs publics, comme avec le ministère des Droits des femmes ou les Nations unies.

Nous menons une politique de gestion de carrière et d’égalité salariale qui est la base de cette volonté de mixité à tous les niveaux hiérarchiques. En 2010, nous avions travaillé avec l’Apec pour redresser les écarts de salaires injustifiés entre femmes et hommes quand il y en avait.

Un accord mondial, signé en janvier 2015, garantit à toutes les collaboratrices du groupe, quel que soit le pays où elles exercent, qu’une absence pour maternité n’a pas d’impact négatif sur leur rémunération et leur évolution de carrière. C’est peut-être évident en Europe, mais moins fréquent dans des pays en développement dans lesquels nous sommes présents. Entre 2004 et 2014, nous avons triplé le nombre de femmes cadres dirigeantes dans le groupe, pour passer de 5 % à 18 %, avec l’objectif d’atteindre 25 % de femmes parmi les dirigeants en 2020. Dans nos chantiers, nous veillons à attirer encore plus de femmes chez Total et à faire en sorte que le plafond de verre qui subsiste soit aboli. Notre vigilance, la sensibilisation et l’engagement des managers me donnent grande confiance dans notre avenir pluriel.

Auteur

  • Emmanuel Franck