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Sur le terrain

RETOUR SUR… La mise en place du télétravail à l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France

Sur le terrain | publié le : 21.04.2015 | Violette Queuniet

Depuis janvier 2014, le télétravail existe officiellement à l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France ; 45 % des agents éligibles y ont recours. Le résultat d’une politique volontariste du président, soucieux d’améliorer les conditions de travail et de diminuer la pollution liée aux déplacements.

Établissement public administratif (EPA) dont le siège est à Pantin (93), l’Agence des espaces verts (AEV) d’Ile-de-France met en œuvre la politique de la région dans les domaines de la protection, de l’aménagement et de la gestion des espaces naturels (forêts, sites écologiques, espaces agricoles…).

Ce tropisme environnemental a beaucoup compté dans la mise en place du télétravail. « Nous avions une double motivation : améliorer la qualité de vie au travail de nos agents et agir sur l’environnement. Sur les 41 millions de déplacements qui se font chaque jour en Ile-de-France, plus de 15,5 millions le sont en voiture ! », rappelle Olivier Thomas, président de l’AEV et conseiller régional (PS).

Ouvrir les portes en grand

Impulsée dès 2011 par le président, l’idée a progressivement fait son chemin. Présenté en comité technique – l’instance paritaire –, le sujet a recueilli l’accord des représentants du personnel. La DRH a ensuite rédigé une charte du télétravail, lequel a officiellement commencé le 1er janvier 2014. Principales règles : le caractère volontaire de ce mode de travail, sa réversibilité (à l’initiative de l’agent ou de l’AEV), les catégories d’agents éligibles (en fonction de l’activité : les gardes équestres, écoanimateurs, ne sont, de facto, pas éligibles), le nombre maximum de jours télétravaillés (trois jours par semaine).

La charte a été votée à l’unanimité par le comité technique. « Nous avons apprécié son esprit qui est d’ouvrir les portes en grand au télétravail pour lui donner toutes les chances d’aboutir », indique Philippe de Paule, élu CFDT.

L’agent qui souhaite télétravailler en formule la demande à sa hiérarchie (du n + 1 au directeur général), à la DRH et au service informatique. Celle-ci remonte aussi au président qui, d’habitude, ne se mêle pas de l’opérationnel. « Sur ce dossier, je fais un peu d’interventionnisme pour être sûr que les demandes aboutissent et pour faire la démonstration que le télétravail est possible dans la Fonction publique », indique Olivier Thomas. Car les plus réticents au départ étaient les chefs de service qui doutaient de la capacité d’autonomie de leurs troupes.

Un volontarisme qui porte ses fruits. Aujourd’hui, 41 agents, soit 45 % de l’effectif éligible (29 % de l’effectif total), travaillent à distance. Ce sont en majorité (61 %) des femmes, 15 % sont des cadres encadrants. En moyenne, les agents effectuent 1,41 jour télétravaillé par semaine.

La plupart des télétravailleurs sont rattachés au siège, à Pantin. Ils ont le choix de travailler depuis leur domicile ou de se rendre dans l’un des six sites que compte l’agence en Ile-de-France, du fait de ses activités. Ces sites, établis en grande couronne, ont été aménagés pour permettre le télétravail.

Au domicile, les équipements techniques nécessaires ont été mis en place : ADSL, accès sécurisé aux systèmes d’information de l’agence, webcam. Au siège, des salles de réunion ont été dotées de téléviseurs pour effectuer des rencontres à distance. Coût de l’ensemble de ces équipements : 19 000 euros HT.

Un premier bilan est prévu dans les prochains mois. Mais, d’après les remontées du terrain, la satisfaction domine. Aucun télétravailleur n’a encore choisi de revenir en arrière.

Les cadres satisfaits

Selon Olivier Thomas, les cadres les plus réticents se sont laissés convaincre. La productivité, d’après plusieurs témoignages, aurait augmenté.

La direction prévoit un accompagnement sur l’organisation du travail à distance : une formation axée sur le management, réalisée en partenariat avec le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), débutera à l’automne et comportera des modules sur la gestion du télétravail.

Auteur

  • Violette Queuniet