À en croire l’étude* d’ADP réalisée il y a deux ans mais publiée la semaine dernière, la relation entre le salarié et l’entreprise est à reconstruire. Ainsi, « l’engagement des salariés est au plus bas » : en France, seuls 41 % sont satisfaits de leur entreprise (58 % en Allemagne), et 14 % la recommanderaient à un proche. La culture managériale satisfait 26 % des sondés ; leur équilibre vie privée-vie professionnelle 35 % ; les opportunités professionnelles 27 %. Par ailleurs, seuls 23 % trouvent que leur performance est très efficacement évaluée. Il faut dire que la moitié travaillent dans des entreprises qui n’ont pas d’« approche » pour prendre en compte leurs remarques ; et, lorsque c’est le cas, 49 % ne voient aucun changement.

La fonction ressources humaines n’échappe pas aux critiques, puisqu’elle ne satisfait que 24 % des salariés. D’ailleurs, lorsqu’on leur demande ce que la DRH « fait de bien », 18 % ne savent pas, 17 % répondent « rien ou pas grand-chose », et 11 % font des commentaires négatifs. Pour les autres, la fonction paie est celle qui recueille le plus d’avis favorables (31 %); vient ensuite la facilité à obtenir des réponses à ses questions (26 %). La communication, l’écoute et le recrutement sont mentionnés respectivement par 8 %, 6 % et 5 % des salariés.

Après ces constats sans nuance, manifestement destinés à frapper les esprits, la directrice communication d’ADP, Sophie Galoo, avance quelques réflexions pour « restaurer une fonction RH forte et opérationnelle » : « Une redéfinition de la fonction RH vers plus d’accompagnement individuel, une écoute importante et une communication interne plus fluide, reposant sur l’échange et l’interactivité avec les collaborateurs. »