« Le compte personnel de formation est devenu une véritable course à l’échalote, où tous les prestataires de formation se ruent vers “la liste” pour faire tamponner et certifier tout et n’importe quoi. Une liste pléthorique ne va pas favoriser la simplification d’un processus déjà très complexe. Dans ce contexte, il paraît illusoire d’avoir la maîtrise de son parcours professionnel. Cela conforte les inégalités : capacité à choisir dans un univers compliqué, éducation au choix, lisibilité d’ensemble, compréhension des certifications… Si on estime qu’il faut concentrer les efforts sur des sujets prioritaires, il faut restreindre les listes et définir des priorités sur deux à trois ans et s’y tenir politiquement. Fallait-il vraiment faire entrer les tests linguistiques dans les listes éligibles ?

Est-ce la bonne manière d’aborder le sujet ? Les priorités ne sont-elles pas ailleurs ? Le CPF doit être un droit universel, mais avec des priorités et des niveaux de financement différents. Et le caractère certifiant des formations ne me semble pas être le sésame absolu. À la fin, quand tout sera certifiant, la différenciation se fera par la marque, la réputation, le marché : on en reviendra au point de départ. »