Sur quels dossiers les DRH se mobilisent-ils en 2015 ? D’abord sur le compte personnel de formation (CPF), répondent-ils (86 %) au site d’emploi RegionsJob, qui les a sondés* à ce sujet. Les RH ont beau ne plus gérer le DIF depuis la réforme de la formation, « ils doivent tout de même informer les salariés sur le fonctionnement du CPF », notent les auteurs de l’étude. Or beaucoup ne sont même pas au courant que le CPF a remplacé le DIF. La deuxième priorité des RH est également liée à la réforme de la formation : les services RH ont prévu (83 %) de s’occuper de la mise en place de l’entretien professionnel obligatoire tous les deux ans.

« Signe que la reprise des embauches est amorcée dans les entreprises, du moins, sur certains profils », selon RegionsJob, le recrutement, l’intégration et la fidélisation de nouveaux salariés arrivent en troisième position des priorités des RH (75 %). La mise à jour des méthodes de travail et de management arrive quant à elle juste après (64 %). Il s’agit d’un chantier large incluant le travail collaboratif, le partage de l’innovation, les communautés de pratiques, ou la formation des managers, sur lequel les RH ont un rôle à jouer. Vient ensuite le dossier de la pénibilité. Il s’impose aux RH, à qui il incombe de mettre en place le compte pénibilité au cours de l’année.

Sur les cinq dossiers jugés prioritaires par les DRH, trois sont donc directement imposés par des lois, les deux autres relèvent du développement des RH. « Le fait que les RH soient accaparés par ces dossiers leur laisse moins de temps pour d’autres chantiers », note RegionsJob, qui a opportunément demandé quels étaient les dossiers les moins prioritaires. Certaines réponses n’étonnent pas, dans la mesure où elles n’ont pas de liens directs avec la performance de l’entreprise. Passent ainsi au second plan la diversité (pas importante pour 68 % des DRH), l’équilibre vie privée-vie professionnelle (61 %) et le réseau social d’entreprise (53 %).

Plus surprenant, en revanche : les effets de seuil ne sont pas une question prioritaire pour 63 % des DRH interrogés, dont la majorité travaille dans des PME, alors que le Medef affirme qu’ils sont un frein à la compétitivité. Les sondés semblent enfin assez peu pressés (59 %) de négocier sur le temps de travail.