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3 questions à… Laurence Lavanant

ACTEURS | publié le : 07.04.2015 | Élodie Sarfati

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3 questions à… Laurence Lavanant

Crédit photo Élodie Sarfati

Responsable campus management et communication à la Société générale, elle est notamment en charge du recrutement des VIE (volontaires internationaux en entreprise). La banque vient d’être distinguée pour sa politique en la matière.

La Société générale fait partie des lauréats des premiers Grands Prix VIE entreprises, décernés en mars dernier par le Medef et Business France. En quoi consiste votre action ?

Nous avons obtenu le prix dans la catégorie “grand groupe”, qui distingue l’entreprise ayant pourvu le plus de missions VIE ces trois dernières années. De fait, nous avons proposé au cours de cette période 769 missions – dont 272 en 2014 –, de douze à vingt-quatre mois ; 80 % concernent la banque de financement et d’investissement, pour des missions d’analyste ou encore d’assistant trader à Londres, New York, Hongkong… Nous proposons également des missions plus commerciales, dans la banque de détail, et certains VIE partent pour travailler sur des fonctions supports telles que le marketing, l’informatique, la gestion des risques ou l’audit. Nos volumes annuels tournent autour de 250 à 300 recrutements en VIE par an depuis que ce dispositif existe, c’est-à-dire depuis 2002. À ce jour, nous avons donc confié à 3 000 jeunes des missions à l’international. Et nous souhaitons maintenir ce niveau à l’avenir. Enfin, environ 18 % des contrats en VIE sont interrompus avant leur terme, dont un tiers parce que Société générale leur propose un CDI et deux tiers parce qu’ils ont trouvé un emploi sur place.

À quel enjeu répond, pour vous, le recrutement des jeunes en volontariat international ?

C’est un contrat gagnant-gagnant. De plus en plus de jeunes diplômés souhaitent acquérir une première expérience à l’international, et privilégient même le VIE à une embauche en CDI. Cela concerne également beaucoup d’étudiants qui valident par ce dispositif leur stage de fin d’études, sachant que de plus en plus d’écoles leur demandent de l’effectuer à l’étranger. C’est donc un facteur d’attractivité.

Par ailleurs, ces missions à responsabilité leur permettent d’acquérir de nouvelles compétences, de l’autonomie et une plus grande ouverture d’esprit. Ils se familiarisent avec de nouvelles méthodologies de travail et avec d’autres cultures. Or le multiculturalisme est un levier de performance et d’innovation.

Pour nous, les VIE entrent dans notre stratégie RSE relative à l’insertion des jeunes ; 50 % des contrats sont ensuite transformés en CDI, et les deux tiers hors de France ; c’est donc un outil majeur de prérecrutement. Plus largement, parmi nos postes “juniors” ouverts en CDI, la moitié sont pourvus par d’anciens VIE, stagiaires ou alternants. Nous accueillons en effet 1 500 alternants par an – nous avons atteint le seuil de 5 % de l’effectif fin 2014 – et autant de stagiaires.

De quelle façon évoluent les attentes des jeunes diplômés vis-à-vis des recruteurs ?

Chez nous, les postes “juniors” représentent la moitié des recrutements – soit environ 1 400 postes en 2014. Les jeunes diplômés attendent de nous des process simplifiés, de la rapidité et de la proximité. C’est pourquoi, outre notre présence avec les opérationnels sur les forums écoles, nous avons mis en place un événement de recrutement “1 contrat, 1 jour”, qui permet de donner au candidat une réponse dans la journée. Nous avons également développé des tests en ligne, des entretiens vidéo, qui accélèrent le processus de recrutement.

Auteur

  • Élodie Sarfati