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Lieux de travail : DES PATRONS SANS BUREAU FIXE AUX CHEMINS DE FER FÉDÉRAUX

Sur le terrain | International | publié le : 31.03.2015 | C. R.

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Lieux de travail : DES PATRONS SANS BUREAU FIXE AUX CHEMINS DE FER FÉDÉRAUX

Crédit photo C. R.

La compagnie ferroviaire nationale a instauré à son siège un régime drastique de partage des postes de travail qui s’applique aux plus hauts dirigeants… mais préserve leurs assistantes. Un bouleversement soigneusement préparé et accompagné pendant deux ans et demi.

Le grand patron des chemins de fer suisses a perdu sa place au sein de l’entreprise… et il s’en déclare ravi. Car s’il est question ici du bureau du Pdg Andreas Meyer, c’est au sens propre : les Chemins de fer fédéraux (CFF) sont en effet passés au partage des bureaux, le desk sharing, à l’occasion d’un déménagement dans le nouveau siège de la compagnie ferroviaire à Berne, l’été dernier.

La règle s’applique à l’ensemble du top management en vertu d’un pragmatisme implacable : « Ce n’est pas très efficace d’avoir un tiers des pupitres vides dans les bureaux parce que les occupants attitrés sont en déplacement, il est donc logique que d’autres collègues puissent utiliser l’espace libre », expose Claudia Schuler, responsable du change management aux CFF. Ce sens pratique fait fi des hiérarchies : les hauts dirigeants et les cadres supérieurs n’ont plus leur bureau attitré, mais leurs assistantes, si ! Avec certains informaticiens, elles comptent parmi les rares salariés à faire exception au desk sharing : les uns comme les autres sont considérés comme devant être localisés facilement dans le bâtiment.

Une communication plus efficace

Appliqué aux 1 800 salariés du siège, le nouveau principe d’organisation s’étend depuis janvier à un autre immeuble administratif CFF de 750 personnes à Olten, en attendant de futurs bâtiments en Suisse romande d’ici à 2020.

Les CFF, qui emploient au total 30 000 salariés, ont souhaité stimuler les échanges spontanés à l’intérieur des services, selon le postulat qu’une communication « plus transparente et efficace en interne se répercutera favorablement sur la clientèle », rapporte Claudia Schuler.

Le soin dans la préparation au changement caractérise l’initiative. Les personnes concernées ont été accompagnées pendant deux ans et demi : 24 mois avant et six mois après, par une cellule incluant les services RH et sous l’égide d’un comité de pilotage où siégeaient les représentants du personnel.

Outre des supports divers de communication (newsletter, infos sur l’intranet…), des visites préalables des lieux puis des rendez-vous sur le chantier, des forums d’expression des attentes ont précédé l’entrée dans les nouveaux locaux. Ceux-ci se substituent à plusieurs lieux de travail disséminés dans Berne. Le personnel a participé au choix du mobilier dans une grande halle où la short-list de fournisseurs exposait ses produits.

Pendant les jours de déménagement, les CFF ont constitué une contact team composée de spécialistes internes du management du changement et du facility management, qui s’est mise à disposition permanente du personnel. A posteriori, des séances de retour d’expérience ont été organisées, par exemple pour juger de l’ergonomie des postes partagés. Une enquête de perception d’usage suivra dans le courant de l’année.

Développement du travail à domicile

Pour augmenter l’efficacité du partage de bureaux, l’entreprise publique le complète d’une incitation à développer le travail à domicile ou pendant les déplacements. Au siège de Berne, elle équipe à cet effet ses salariés du siège d’ordinateurs portables et de smartphones connectés au réseau interne. Elle y fait progressivement des conférences téléphoniques et vidéos sa règle de fonctionnement. Elle réduit les réunions classiques à leur minimum et les programme pendant les heures creuses du transport en commun.

L’usage du desk sharing n’a pas encore été quantifié en Suisse. Mais les quelques consultants et universitaires qui l’observent notent son développement, y compris pour les sphères les plus hautes de la hiérarchie. Novartis, Swisscom ou le Crédit suisse figurent parmi les groupes qui se sont mis d’une manière ou d’une autre à cette pratique.

DANS LES MÉDIAS

BASLER ZEITUNG. Moins de nouveaux frontaliers

Le nombre des frontaliers employés en Suisse a augmenté de 3,1 % en 2014, mais il s’agit de la plus faible croissance annuelle des cinq dernières années (…) Sur les 287 100 frontaliers, 52,4 % habitent en France, 23,7 % en Italie et 20,4 % en Allemagne. Les quatre cinquièmes travaillent dans la région de Genève, la Suisse du nord-ouest et le Tessin. Genève détient le chiffre absolu le plus haut, avec 99 900 frontaliers. 24 mars. Basler Zeitung, quotidien généraliste de Bâle.

LA TRIBUNE DE GENÈVE. Maladies professionnelles en recul

Par rapport à 2013, le recul des cas de maladie professionnelle a atteint 4,8 % en 2014, soit 2 154 cas, indique l’assureur national Suva (accidents et maladies professionnelles. Les soins médicaux et thérapeutiques des assurés ont coûté 1,16 milliard de francs suisses. La facture de 2014 est ainsi restée quasi stable par rapport à l’année précédente (1,15 milliard). La Suva a versé pour 1,29 milliard de francs d’indemnités journalières, soit une baisse de 1,5 %. Le nombre de nouvelles rentes d’invalidité a atteint son deuxième niveau le plus bas depuis l’introduction de la loi sur l’assurance-accidents en 1984. 24 mars. La Tribune de Genève, quotidien généraliste.

Auteur

  • C. R.