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LA SEMAINE

Flore Pradère RESPONSABLE RECHERCHE ENTREPRISE À JLL, CONSEIL EN IMMOBILIER D’ENTREPRISE

LA SEMAINE | l’interview | publié le : 31.03.2015 | Mariette Kammerer

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Flore Pradère RESPONSABLE RECHERCHE ENTREPRISE À JLL, CONSEIL EN IMMOBILIER D’ENTREPRISE

Crédit photo Mariette Kammerer

« L’espace de travail est perçu comme un élément de la qualité managériale »

Selon votre enquête* intitulée “Performance des collaborateurs et environnement de travail”, l’espace de travail est reconnu comme levier d’efficacité.

70 % des salariés font le lien entre espace de travail et efficacité, mais les deux tiers ne sont pas vraiment convaincus que leur propre environnement de travail leur permet de travailler efficacement, et un sur dix pense même qu’il nuit à leur productivité. Les moins convaincus aspirent à être deux fois plus souvent en télétravail : il y a donc un enjeu à bien penser les espaces de travail si l’on veut garder les salariés dans les murs. Les plus satisfaits de leur environnement pensent que les bureaux créent un sentiment de communauté et contribuent à leur attachement à l’entreprise, dont ils ont une image progressiste et bienveillante. L’espace de travail est donc perçu comme un élément de la qualité managériale.

Quelles sont les attentes des salariés pour plus d’efficacité ?

Les salariés interrogés citent d’abord la localisation du bureau, avec un temps de trajet qui ne doit pas dépasser 1 h 45 aller-retour. Ils citent ensuite l’espace de travail, qui doit être confortable, spacieux, leur permettre de se concentrer et de s’isoler. Enfin, pour un salarié sur deux, la flexibilité dans le choix des horaires et du lieu de travail est un levier d’efficacité sur lequel l’entreprise doit travailler en priorité.

Parmi le type d’aménagements souhaités, le bureau individuel, synonyme d’espace et de liberté, reste plébiscité, y compris pour favoriser la collaboration et les échanges informels. On reproche à l’open space son manque d’intimité et la difficulté à se concentrer, avec un seuil critique fixé à 30 personnes. Les salariés ont encore une vision binaire des bureaux ; ils ne pensent pas spontanément à demander une diversité d’espaces adaptés à leurs activités : lieux informels, isolés, collaboratifs, etc.

Le télétravail est-il également une demande forte ?

En effet, derrière la demande de flexibilité spatiale, les salariés visent surtout la possibilité de travail à domicile. L’aspiration au télétravail concerne 9 salariés sur 10, mais leur idéal se situe autour d’une à une journée et demie par semaine, ce qui ne traduit pas le souhait d’un profond bouleversement. Quant au nomadisme à l’intérieur de l’entreprise, c’est une aspiration encore très modérée : seuls 14 % de salariés se disent intéressés par une diversité d’espaces de travail.

* Enquête réalisée par l’institut CSA pour JLL, auprès de 609 salariés franciliens travaillant sur des sites de plus de 100 personnes.

Auteur

  • Mariette Kammerer