PEE, participation et intéressement mobilisent davantage les salariés que la mutuelle, selon une étude OpinionWay-Adding.
Alors que s’annonce le passage au nouveau contrat responsable et, avec lui, la nécessaire redéfinition des garanties de la complémentaire santé, une étude a été menée sur la perception par les salariés des avantages dont ils bénéficient dans leur entreprise. L’institut OpinionWay en a présenté les résultats au cours de la 14e édition de l’université Adding (société d’actuariat et de conseil en rémunération et protection sociale complémentaire).
Le “reste à charge”. 80 % des salariés affirment qu’ils savent combien ils consacrent chaque mois à leur mutuelle d’entreprise, mais ils ne sont que 34 % à dire qu’ils connaissent le coût assumé par leur employeur. Parallèlement, 39 % seulement jugent « acceptable » l’idée d’un reste à charge des dépenses d’optique. Et s’il doit exister, il devra rester en dessous de 50 euros pour 63 % des répondants. L’acceptabilité du reste à charge est encore plus difficile à envisager sur les autres postes de dépenses : 31 % en dentaire, 28 % pour une consultation chez le spécialiste. À tel point que, face à une dépense imprévue, 29 % des salariés interrogés affirment qu’ils renonceraient à se faire soigner.
Les mentalités semblent toutefois évoluer, puisque les personnes âgées de 25 à 35 ans sont, à chaque fois, plus nombreuses à admettre l’idée de devoir assumer une partie des dépenses. Pour compléter les garanties de la mutuelle, 68 % des personnes interrogées seraient prêtes à souscrire à une protection complémentaire, en y consacrant jusqu’à 20 euros pour 34 % d’entre eux, entre 20 et 40 euros pour 41 %.
Aux dires de 79 % des sondés, la mutuelle n’a pourtant pas été un des critères de choix de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. « Si elle est jugée importante par les salariés, elle ne constitue pas un avantage, mais un acquis », résume Charles-Henri d’Auvigny, directeur général adjoint d’OpinionWay. Parmi les dispositions pouvant être proposées aux salariés qui leur paraissent les plus importantes, l’existence d’un dispositif de plan d’épargne entreprise-intéressement-participation arrive en tête, cité par 32 % des sondés, devant la mutuelle (26 %) et les RTT (15 %).
D’ailleurs, quand on leur demande quel avantage pourrait bien les faire changer d’entreprise, à rémunération identique (salaires et primes), les dispositifs d’épargne salariale sont plébiscités à 70 %. La mutuelle, citée par 40 % des salariés, arrive en 3e position, ex aequo avec la prime d’ancienneté et le contrat de retraite supplémentaire, derrière les RTT (44 %).*
* Enquête réalisée du 8 au 12 février 2015 auprès d’un échantillon de 1 996 salariés français d’entreprises privées de 500 salariés et plus.