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Édito

Un nouveau public pour le télétravail ?

Édito | publié le : 31.03.2015 | Gina de Rosa

Seuls 2 % des agents de la Fonction publique sont concernés par le télétravail contre 9 % environ des salariés d’entreprises privées – un chiffre lui aussi modeste, par ailleurs. Dans les deux secteurs, les réticences vis-à-vis de ce type d’organisation sont souvent identiques : crainte des managers de perdre le contrôle, de voir éclater le collectif de travail… et, du côté des collaborateurs, peur de l’isolement, du délitement du lien social, de l’empiétement de la vie professionnelle sur la vie privée, etc.

Quoi qu’il en soit, il est toujours difficile de concevoir des modes de travail qui bousculent les usages. Cela est d’autant plus vrai dans la Fonction publique où, à de rares exceptions près, l’évaluation du travail est largement basée sur le temps de présence. Or le télétravail s’adapte mieux au management par objectifs. Outre ce frein, les syndicats n’encouragent guère le mouvement, considérant le travail à distance comme destructeur du collectif. Les directions, quant à elles, sont en attente d’un cadrage législatif clair. Car le décret d’application de la loi de 2012 légalisant notamment le télétravail pour les fonctionnaires, promis pour ce début 2015, n’est toujours pas paru.

En dépit de ces obstacles, les pionniers du secteur public qui ont tenté l’aventure semblent satisfaits. Les quelques administrations, collectivités ou établissements publics qui ont ouvert la possibilité de travailler à distance ont vu, par exemple, augmenter la productivité des agents. Ce qui pourrait favoriser l’essor du télétravail, à l’heure où faire des économies est une priorité pour la Fonction publique.

Auteur

  • Gina de Rosa