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3 questions à… Johanne Goulet

ACTEURS | publié le : 24.03.2015 | Hélène Truffaut

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3 questions à… Johanne Goulet

Crédit photo Hélène Truffaut

Elle a été nommée, en décembre dernier, responsable ressources humaines (RRH) de Wisembly. Cette startup créée en 2010 édite une solution collaborative en mode SaaS pour préparer, animer et analyser les réunions professionnelles.

Que vient faire une RRH dans une startup ?

Il est vrai que la création de ce type de poste intervient généralement lorsque l’effectif atteint une cinquantaine de salariés. À ce jour, nous sommes 36. Mais nous sommes sur une belle dynamique : l’entreprise réalise 100 % de croissance par an et grandit très vite. C’est une phase critique durant laquelle les nouveaux recrutements, l’environnement de travail et l’ambiance au bureau doivent être particulièrement suivis et accompagnés. Quand nous serons 60, il sera déjà trop tard pour se préoccuper de tout cela. La création du poste de RRH vise à anticiper cette croissance. D’ici à la fin de cette année, nous devrions être 48.

Le recrutement est donc votre priorité. Comment vous y prenez-vous et quels sont vos autres chantiers ?

Le recrutement occupe effectivement 80 % de mon temps. Il était devenu difficile pour les différents services de s’occuper eux-mêmes de leurs embauches. Je m’efforce donc de tout centraliser. C’est un processus qui nécessite beaucoup de rigueur, de suivi et de réactivité pour répondre au plus vite aux candidats. Pour les développeurs, généralement en poste, je fais du sourcing sur LinkedIn. Nous avons, du reste, mis en place un système de cooptation interne avec une prime à la clé lorsqu’un recrutement aboutit.

Il y a, en parallèle, tout un cadre légal à assurer ou à mettre en place. Nous avons, par exemple, élu nos premiers délégués du personnel il y a un mois, ce qui implique à présent d’organiser des réunions mensuelles, de diffuser les comptes rendus… J’ai également mis en place un support d’entretien annuel. Autre grand sujet : la réforme de la formation professionnelle, sur laquelle nous devons communiquer. Bref, nous essayons de structurer nos processus. Nous venons, d’ailleurs, de nous équiper de la solution Workable de gestion des candidatures. Pour les congés, nous utilisons Figgo de Lucca. Et pour le collaboratif, nous avons adopté l’outil Slack – autre startup en forte croissance.

Qu’est-ce que « l’esprit startup » pour vous et pensez-vous réussir à le préserver ?

C’est un ensemble de choses, à commencer par un bon état d’esprit : nous travaillons en open space – tant que c’est encore possible –, ce qui favorise les interactions et la rapidité de décision. Nous avons un très bel environnement de travail, de bons outils, mais aussi une table de ping-pong et une console de jeu, ce qui stimule aussi les échanges. Une fois par an, nous organisons un team building, auquel s’ajoutent différentes soirées et événementiels. Pour l’instant, les trois fondateurs managent encore en direct, chaque pôle se réunissant de manière hebdomadaire pour faire le point. Mais il est certain qu’il faudra, à terme, créer du middle management.

Parvenir à préserver cet esprit startup est une préoccupation exprimée par nos délégués du personnel. C’est aussi la mienne. J’ai débuté mon parcours dans une startup en Chine, puis je me suis confrontée à des grandes entreprises et j’ai voulu réintégrer un environnement startup. Les rapports y sont plus francs, plus sincères, moins politiques ! Au sein de Wisembly, tout le monde s’entend bien. Le fait, pour moi, d’être dans la moyenne d’âge, qui est de 27-28 ans, facilite les choses. Mais chacun connaît la place de l’autre. J’ai deux casquettes : celle de RRH et celle d’une salariée de Wisembly, ravie de venir travailler le matin.

Auteur

  • Hélène Truffaut