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LA SEMAINE

Emploi : LES JEUNES SONT PESSIMISTES ET attachés à la valeur travail

LA SEMAINE | publié le : 17.03.2015 | M.K.

Le troisième baromètre de Prism’emploi sur les jeunes et l’emploi confirme la tendance des années précédentes.

Les jeunes restent, comme leurs aînés, très pessimistes sur la situation générale de l’emploi en France et sont plus inquiets que l’année dernière sur leur avenir personnel, selon le baromètre Prism’emploi-OpinionWay, dévoilé le 11 mars. « L’écart se creuse entre deux jeunesses, l’une urbaine, diplômée et plutôt confiante, l’autre rurale, sans diplôme et précarisée sur le marché de l’emploi », souligne Steeve Flanet, rapporteur de l’étude pour OpinionWay. Dans ce contexte, la valeur travail reste plébiscitée par les jeunes : 86 % d’entre eux ont pour objectif essentiel de réussir leur vie professionnelle, 70 % prennent plaisir à aller travailler, et 47 % placent le travail comme la chose la plus importante dans leur vie. Moins d’un tiers seulement se disent peu impliqués dans leur travail. De quoi faire tomber quelques idées reçues sur la génération Y.

En quête d’un CDI. Plus surprenant encore, plus de la moitié des jeunes pensent exercer le même métier toute leur vie, et aimeraient travailler dans la même entreprise. « Ils aspirent peu à la mobilité, restent en quête du sacro-saint CDI et conservent une vision très statutaire du marché du travail, qui prévaut en France », observe Olivier Galland, sociologue au CNRS. Ils perçoivent toutefois l’intérim comme un bon moyen de construire leur parcours professionnel, même si un tiers d’entre eux seulement a entendu parler du CDI intérimaire. « Quand on le leur présente, 70 % des jeunes se disent intéressés par ce nouveau CDI », précise François Roux, délégué général de Prism’emploi. Enfin, 60 % des jeunes affirment être prêts à quitter la France pour un travail.

Pour les moins de 30 ans, le travail est avant tout un moyen de gagner de l’argent (72 %). Néanmoins, les jeunes en emploi citent l’ambiance au travail comme l’élément le plus important, devant le contenu du poste, alors que les sans-emploi visent en priorité la rémunération et la sécurité. « L’importance accordée à la fonction matérielle du travail et à la rémunération apparaît plus fortement qu’auparavant et prend le pas sur la réalisation de soi », note Olivier Galland, qui y voit « sans doute un effet de la crise ».

Auteur

  • M.K.