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Édito

RSE : des multinationales contraintes à la vigilance

Édito | publié le : 17.03.2015 | Gina de Rosa

Chartes, labels, codes, audits… ces initiatives ont été créées pour freiner ou contrôler les mauvaises pratiques sociales des fournisseurs de multinationales françaises. Mais leur engagement à les faire respecter dans des pays peu attentifs aux droits humains n’a pas toujours produit les résultats escomptés. En février dernier, des députés socialistes, soutenus par des associations et des ONG, ont déposé une proposition de loi, qui doit être examinée le 30 mars à l’Assemblée. Ce qui a aussitôt soulevé des réactions hostiles côté patronal. Car ce texte instituerait un devoir de vigilance de la part de la société mère sur ses filiales, ses sous-traitants et fournisseurs, engageant sa responsabilité civile en cas de défaillance dans ce domaine. Le juge pourrait donc être saisi et prononcer une sanction financière. Or, aujourd’hui, les fautes d’un sous-traitant sont jugées dans son pays, et les peines encourues n’atteignent pas le donneur d’ordre.

Cette menace passe donc mal, d’autant que certaines grandes entreprises, conscientes de l’effet désastreux sur leur réputation des mauvaises pratiques de leurs fournisseurs, se sont organisées pour en améliorer le contrôle : en les évaluant, en les accompagnant localement sur les conditions de travail, en signant des contrats durables… Mais garantir de bonnes pratiques dans les usines du monde exige de faire passer la responsabilité sociale de l’entreprise en haut de la liste de ses priorités.

Auteur

  • Gina de Rosa