Parce qu’à l’heure des outils du Web 2.0 comme éléments indispensables à un dispositif de formation numérique efficace, certains pourraient supposer qu’un espace de stockage dans le “cloud” associé à un réseau social et à un outil de production collaborative seraient suffisants. Or ce trio constitue un espace d’apprentissage personnel intéressant, mais son utilisation en tant qu’outil d’apprentissage peut désorienter certains collaborateurs ou apprenants qui ont besoin de plus d’accompagnement, ainsi que les formateurs qui ont l’habitude d’un cadre plus formel.
Notre objectif était donc de donner des repères et de faciliter la compréhension des différentes offres de LMS, afin de choisir celle qui s’intégrera au mieux à l’écosystème de formation de l’entreprise ou du prestataire de formation. Avant de se lancer dans le choix d’une telle plate-forme, il faut se demander : « Pour quelles raisons mon projet digital learning nécessite-t-il cette technologie ». Il faut arbitrer entre impératifs techniques, enjeux financiers, objectifs pédagogiques, attentes fonctionnelles et besoins organisationnels.
Oui, il apporte de nouvelles exigences en matière de justification de l’exécution de l’action de formation. Sont désormais nécessaires, pour l’entreprise comme pour l’organisme de formation : les justificatifs permettant d’attester de la réalisation des travaux exigés ; les informations et données relatives au suivi de l’action, à l’accompagnement et à l’assistance du bénéficiaire par le dispensateur de la formation ; et les évaluations spécifiques, organisées par le prestataire, qui jalonnent ou terminent la formation.
Face à ces exigences, tous les LMS qui figurent dans ce guide proposent les fonctionnalités suivantes : ressources d’apprentissage, activités d’apprentissage, moyens de communication, gestion des utilisateurs – enregistrement, inscription, groupe, droits, suivi – et traçabilité des activités réalisées par l’apprenant – statistiques.
Celles qui rassemblent le plus grand nombre d’utilisateurs et qui nous paraissent incontournables, ainsi que quelques-unes, plus récentes, qui méritent notre attention. Parmi les LMS éditeurs : 360 Learning, Arkesys, CrossKnowledge Learning Suite, E-doceo, ExpertusONE, Knowledge Place, MOS Chorus, OnlineManager, Saba, Syfadis Suite, Solution Social Learning Visiativ, et WBT Manager. Parmi les LMS en open source : Canvas, Chamilo, Formagri, Claroline, Dokeos, Ilias, Moodle, Open Olat.
Parce que c’est un choix à faire. Pour faire simple : dans le cas d’un LMS éditeurs, vous vous adosserez à une société. Dans le cas d’un LMS en open source, vous vous appuirez sur une communauté de développeurs et d’utilisateurs.
Sept thématiques cruciales ont été retenues : la pédagogie, le design et l’ergonomie, la technique, le suivi et le reporting, le déploiement, les services et l’offre commerciale. À partir de ces thématiques, nous avons défini près de 220 critères. Parmi eux, certains concernent plus particulièrement les plates-formes d’éditeurs et d’autres les plates-formes open source.
Les éditeurs ont répondu à un questionnaire. Ces réponses ont été retraitées par les membres du groupe du Fffod, de façon à donner une vue synthétique de chaque plate-forme. Nous avons souhaité rester sur des évaluations objectives, en attribuant une note de 1 à 5 sur des critères macro. Pour chaque critère, nous avons évalué le nombre de fonctionnalités ou d’options offertes en restant fidèles aux déclarations des éditeurs. Et nous avons rédigé des commentaires soulignant les points forts de chacune.
Pour les LMS open source, l’étude s’appuie sur les résultats du benchmark de Stratice, réalisé via des tests menés selon un protocole très précis. Pour ces LMS, il n’existe ni fiche commerciale ni fiche technique. Certains des critères sont de ce fait difficiles à comparer entre LMS éditeurs et open source. Ainsi, la concordance avec les standards internationaux ou la compatibilité html5 n’ont pas pu être prises en compte pour les LMS open source.
Les questions de sécurité des données peuvent être importantes. Une entreprise réticente à confier à un tiers extérieur des informations sur son personnel doit clarifier les droits de propriété, et savoir si elle restera l’unique propriétaire des données hébergées.
De même, en mode Saas, demander dans quel pays sont hébergés les serveurs.
Auteure, avec Jean-Luc Peuvrier, du cabinet Stratice, du guide du Forum français pour la formation ouverte et à distance (Fffod) intitulé « LMS : comment choisir sa plate-forme », téléchargeable sur <