Il faudra s’y faire : le bon vieux CV organisé par dates et la lettre de motivation pleine de formules bien choisies sont à mettre au rebut. La révolution digitale fait son œuvre. Désormais, n’importe quel candidat – et pas seulement le geek – peut s’informer sur le site d’une société des offres d’emploi disponibles et accéder aux informations la concernant sur les réseaux sociaux. Mieux : pour certaines entreprises, le postulant peut contacter directement les salariés en poste, qui lui décrivent avec force détails le contenu réel de son futur métier, l’ambiance de l’entreprise, voire de l’équipe avec laquelle il pourrait travailler. Cet accès en direct est, pour le candidat, un gage de transparence. En lui faisant pressentir l’une des valeurs de sa future entreprise : la confiance qu’elle porte à ses salariés, la clarté de son management… À condition, bien sûr, que les salariés ambassadeurs délivrent un discours non formaté.

Ce lien direct ouvre de nouvelles perspectives pour le recrutement : dans cet échange, ces ambassadeurs peuvent repérer le profil « idéal », et pas seulement pour ses compétences, mais aussi pour son savoir-être… Dans un futur proche, le recrutement deviendra-t-il participatif, le manager et ses équipes choisissant de coopter leur candidat ? Le DRH, lui, viendrait en appui du processus. À condition, aussi, qu’il accepte de déléguer une partie de ses prérogatives aux ambassadeurs.