Toute personne qui ne maîtrise pas les savoirs fondamentaux (s’exprimer à l’oral, lire, compter…) peut non seulement se former, mais aussi acquérir une certification. C’est le sens d’un décret paru au Journal officiel le 15 février, qui définit le socle de connaissances et de compétences professionnelles, et prévoit qu’il fait l’objet d’une certification délivrée par le Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation (Copanef) et, par délégation, par les Commissions paritaires nationales de l’emploi (CPNE). Le socle est recensé à l’inventaire des certifications transversales et est éligible de droit au CPF, ainsi qu’à tout dispositif de formation. Il couvre la totalité des domaines suivants : communiquer en français ; calculer ; utiliser un ordinateur ; travailler en équipe ; en autonomie ; apprendre à apprendre ; maîtriser les gestes, posture et règles d’hygiène de base. La caractéristique du socle est d’être « la première certification interprofessionnelle », précise Christian Janin, président du Copanef. Les régions pourront y ajouter des modules complémentaires pour lutter contre l’illettrisme.

Pour la mise en œuvre du socle, la balle est désormais dans le camp des branches, dont les CPNE doivent s’approprier le référentiel, instruire les démarches, habiliter les organismes évaluateurs des prérequis et les organismes de formation, et décerner la certification. Courant avril, le ministère du Travail a prévu de communiquer auprès du grand public sur le socle, dont l’accès s’effectuera à partir du site <moncompteformation.gouv.fr>. Les premières entrées dans le cursus de certification sont attendues pour cet été.