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Édito

Révolution numérique… ou pas

Édito | publié le : 24.02.2015 | guillaume le nagard

En avoir ou pas ? La question ne se pose plus dans les grandes entreprises : 80 % de celles du CAC40 sont équipées d’au moins un réseau social d’entreprise (RSE). Et, pour la quasi-totalité d’entre elles, la plate-forme est accessible à l’ensemble des salariés.

Les promesses de cet outil collaboratif sont séduisantes : favoriser les échanges et fluidifier la transmission des informations, abattre les cloisonnements de l’organisation ou de la hiérarchie, augmenter l’efficacité et stimuler l’innovation… Il y a là de quoi en faire un “must have” de l’entreprise moderne. Et de fait, le mouvement est sans doute irréversible, qui, à moyen terme, fera du RSE l’un des principaux outils de travail.

Mais en attendant, gare aux déceptions. Un certain nombre d’entreprises se rendent compte que la fameuse loi de Lamarck selon laquelle « la fonction crée l’organe », ne peut pas s’écrire à l’envers. En l’occurrence, livrer un RSE “clés en main” ne garantit pas que s’instaurera une culture de la collaboration et du partage au sein de l’organisation si elle n’y préexiste pas. Une étude remarquée de Gartner, en 2013, douchait d’ailleurs cet espoir en constatant que 10 % seulement des lancements de RSE dans le monde étaient considérés comme réussis, les autres ne suscitant que de timides contributions.

La surestimation des effets de l’outil sur l’organisation traduit-elle, comme le pensent certains, une forme d’impuissance des managers à transformer l’entreprise ? C’est en tout cas un enjeu à saisir rapidement pour les DRH. Qui mieux qu’eux pourraient accompagner et organiser ce changement de culture et cadrer les usages de ces nouveaux outils ? Beaucoup sont restés attentistes jusqu’ici. Mais dans les organisations les plus à la pointe sur le sujet, ils sont à la manœuvre pour contribuer à faire émerger l’entreprise collaborative.

Auteur

  • guillaume le nagard