LA TENDANCE MAINSTREAM dans le monde des affaires est de considérer la RSE comme un moyen pour les entreprises de renforcer leur légitimité et leur réputation, de réduire leurs risques, voire d’améliorer leur compétitivité. Partant de leur intérêt bien compris qu’elles mettent en phase avec les attentes de la société en termes environnementaux et sociaux, elles sont alors perçues comme des bienfaitrices, fournissant aux hommes emplois et richesses et contribuant à harmoniser les intérêts individuels et sociaux dans une logique quasi organique. A contrario, certains membres de la société civile mettent en avant le fait que les entreprises sont insérées dans le tissu social, contribuant au-delà de leurs intérêts propres aux enjeux globaux de la société et du développement durable. D’un côté, on met en exergue les externalités positives, c’est-à-dire tout ce que la société doit à l’entreprise, de l’autre, on tend au contraire à mettre l’accent sur les externalités négatives, c’est-à-dire sur les éventuels dommages que cette dernière peut faire subir à son environnement. Les auteurs, professeur en gestion à Paris-Est et maître de conférences à Paris-Dauphine, expliquent les deux logiques, comment la première tend à substituer la soft law à la loi et comment pour la seconde la RSE doit rester sous le contrôle strict de la loi. Passionnant.