L’Apec propose un diagnostic des écarts de salaires hommes-femmes depuis 2008. L’association utilise la méthode statistique de l’analyse des variances (Anova). Il s’agit vraisemblablement du plus gros opérateur sur ce (petit) marché : Aéroports de Paris, Alcatel-Lucent, Carrefour, CGI, Liebherr-Aerospace, Robert Bosch, l’UIMM et Total ont fait appel à lui. Le tarif de la prestation varie de 12 000 euros à plus de 100 000 euros, en fonction de la taille de l’entreprise, de sa complexité, du nombre de variables traitées…

Cabinet de conseil en optimisation des ressources – essentiellement pour les activités de logistique et de production –, Eurodecision dispose d’une offre sur l’égalité salariale hommes-femmes. Les consultants recourent à la méthode statistique de la régression linéaire multiple. En partenariat avec un autre cabinet Arkanta, Eurodecision a notamment réalisé le diagnostic de Valéo.

Le coût de la prestation dépend de la quantité de données à traiter et du nombre de niveaux hiérarchiques (agents de maîtrise, cadres, etc.) à étudier. Il démarre à 30 000 euros, mais peut encore évoluer en fonction des options choisies, pour monter jusqu’à 50 000 euros.

L’Observatoire des discriminations du professeur Jean-François Amadieu réalise des diagnostics en entreprise (Véolia, BNP, RATP), mais ils ne sont pas uniquement centrés sur le genre, celui-ci n’étant qu’une des variables testées, à côté, par exemple, du handicap ou de l’origine.

Des chercheurs en économie peuvent intervenir dans des entreprises pour réaliser des diagnostics d’écarts de rémunération, notamment entre les femmes et les hommes.

Ces études ne sont pas payantes, mais, en contrepartie, les entreprises s’engagent dans une démarche de transparence : les chercheurs peuvent publier les résultats de leurs travaux dans des revues scientifiques, éventuellement en citant nominalement l’entreprise.

L’intérêt, pour les chercheurs, est d’accéder à des données rares qui leur permettent de tester leurs modèles et de les faire évoluer.