Alors que le groupe de dialogue sur les discriminations dans l’emploi (lire Entreprise & Carrières n° 1213 du 4 novembre 2014) continue ses travaux, le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail ont interrogé les demandeurs d’emploi sur les meilleurs moyens de lutter contre les discriminations liées à l’origine. Selon le sondage de ces deux institutions*, les avis divergent entre l’ensemble des chômeurs et ceux d’origine étrangère. Le CV anonyme est plébiscité par l’ensemble des demandeurs d’emploi (72 %), devant la sensibilisation des recruteurs (71 %), les testings (68 %). Ceux d’origine étrangère se distinguent en plaçant le CV anonyme en dernière position et lui préfèrent des dispositifs tels que l’accompagnement à la recherche d’emploi (78 %), un accompagnement des victimes (77 %), et la sensibilisation des recruteurs (75 %). Par ailleurs, un tiers des demandeurs d’emploi s’estiment victimes de discrimination à l’embauche ; cette proportion bondit à 64 % chez ceux d’origine étrangère, qui évoquent précisément l’origine comme première cause de discrimination (4^e cause selon l’ensemble des demandeurs d’emploi).