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LA SEMAINE

La transformation numérique tarde à toucher les cols bleus

LA SEMAINE | publié le : 17.02.2015 | C. d. C.

La transformation numérique ne concerne pas que les cadres ou les activités de service ! C’est un des mérites de l’étude commandée par Microsoft au cabinet IDC France à l’occasion des TechDays, qui s’intéresse aux “cols bleus”, ou “métiers du personnel opérationnel” eu égard à leur usage des nouvelles technologies dans le cadre professionnel*.

Équipement professionnel classique.

Si une majorité utilise, à titre privé, un smartphone (60 %), les réseaux sociaux (61 %) ou les messageries instantanées (60 %), leur équipement professionnel « reste classique et principalement fixe », fait d’abord remarquer l’étude. « C’est un retard non négligeable, d’autant que 67 % des personnes interrogées sont des personnels en mobilité dans leur travail », pointe Sébastien Lamour, consultant senior chez IDC France. Comme souvent, c’est la recherche de productivité qui va conduire les directions à mettre en place des solutions digitales, qui augmentent la rapidité des tâches : équipement en tablettes de chefs de chantier pour une communication depuis leurs sites de travail, amélioration du service client grâce à des réponses en ligne, etc. Une « opportunité » de développement bien comprise par les opérateurs du numérique, à l’instar de Microsoft.

Changements positifs.

Mais l’étude se concentre aussi sur les cols bleus d’ores et déjà utilisateurs d’au moins un équipement informatique – y compris fixe – dans leur activité professionnelle (78 %). Et révèle que, pour ces personnels eux-mêmes, le numérique est synonyme d’amélioration : 59 % estiment que les nouvelles technologies changent de façon positive la nature de leur travail, car elles amènent plus d’autonomie (57 %) et améliorent l’image de leur métier (55 %). Demandeurs de formations aux nouveaux outils, les cols bleus sont aussi nombreux (53 %) à considérer que les compétences numériques sont indispensables et offrent des perspectives en termes d’employabilité.

Enfin, rejoignant les conclusions de Kurt Salmon et de Roland Berger (lire p. 10), l’étude met en valeur l’impact des technologies sur le mode de management : reconnue par 67 % des managers, cette évolution concerne surtout la communication avec le personnel opérationnel (69 %) et le gain en autonomie de ce dernier (67 %) ; 64 % des managers disent d’ailleurs avoir été amenés à revoir les indicateurs déjà en place. De quoi pousser les directions à relever le défi.

* L’étude a été menée auprès de 547 techniciens et ouvriers (installation, maintenance), mais aussi de 150 managers et DRH. Tous issus de trois secteurs : industrie, commerce et distribution et collectivités locales.

Auteur

  • C. d. C.