Si ce n’est pas encore l’égalité salariale, ça s’en approche. Le 12 février, Deloitte a rendue publique une étude très complète sur les rémunérations dans la fonction RH, réalisée en partenariat avec l’ANDRH(1). Il en ressort notamment que les employeurs ont été généreux avec leurs services RH en 2014, en leur octroyant des augmentations de salaires (de base) de 2,9 % en moyenne, soit un peu au-dessus des pratiques d’augmentation relevées par Deloitte dans les autres métiers (2,6 %). « Nous assistons à un phénomène de rattrapage », relève Gabriel Bardinet, en charge de l’observatoire de la rétribution chez Deloitte.

Il faut dire que la fonction RH part d’un peu plus bas que les autres. À même niveau de responsabilité, Deloitte constate que la rémunération totale des RH est de 2 % inférieure à celle des autres familles. C’est vrai pour le fixe et pour le variable individuel : les cadres RH perçoivent un variable de 15 % à 25 % inférieur à la médiane du marché. « Cela représente des sommes de l’ordre de 2 000 euros par an », relativise Gabriel Bardinet.

Mais ce sont surtout les jeunes cadres RH qui souffrent de la comparaison avec leurs homologues des autres fonctions. Un RH de moins 28 ans avec trois ans d’expérience perçoit 38 000 euros médian, soit autant que son collègue de l’informatique mais moins que son homologue des ventes (39 000 euros), et il est loin derrière le marketing (42 000 euros).

À l’autre bout de l’échelle, le DRH, lui, s’en sort très bien : avec 110 000 euros médian de rémunération totale, il fait partie du quatuor de tête des directeurs les mieux rémunérés, après le directeur marketing (116 000 euros), mais pas loin du directeur financier et du directeur juridique (111 000 euros chacun).