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3 questions à… Xavier Moulins

ACTEURS | publié le : 17.02.2015 | Guillaume Le Nagard

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3 questions à… Xavier Moulins

Crédit photo Guillaume Le Nagard

DRH groupe d’Eurotunnel, il a négocié avec les partenaires sociaux de l’entreprise les accords relatifs à la représentation des salariés dans le nouveau cadre de son statut de société européenne.

Eurotunnel a annoncé sa transformation en société européenne le 5 janvier dernier. Pourquoi le choix de ce statut ?

Ce statut offre au groupe, qui vient de fêter ses 20 ans en 2014, un cadre juridique plus représentatif de sa double nationalité et de sa nature européenne et un environnement plus en adéquation avec la réalité économique et culturelle de l’entreprise. Il parachève ainsi le processus d’ancrage, résolument européen, d’un groupe qui emploie près de 4 000 collaborateurs et génère plus de 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014.

Le choix de la forme juridique de la société européenne (SE) fait sens car il présente l’avantage de bénéficier d’un socle formé par un dispositif homogène et reconnu au sein des différents États membres de l’Union européenne. Il témoigne en outre via la signature à l’unanimité des accords portant constitution du comité de la SE du désir commun qui anime la direction et les représentants des salariés de développer durablement une culture d’entreprise européenne et de fait un dialogue social européen.

Comment avez-vous préparé avec les partenaires sociaux de l’entreprise les accords créant les structures de représentation des salariés dans cette nouvelle société européenne ?

Groupe Eurotunnel porte depuis son origine une longue tradition d’échanges et de dialogue avec les instances représentatives du personnel. Ainsi, dès 1998, un comité d’entreprise européen ayant vocation à instituer une instance d’information et de consultation transnationale était déjà mise en place.

Début 2014, un comité de groupe France a également été constitué par accord unanime entre la direction du groupe et les quatre organisations syndicales représentatives dans le groupe en France.

Pour la mise en place du comité de la SE, un groupe de négociation a été formé, composé des représentants britanniques et français, pour négocier l’accord relatif au comité de la SE. Sa mission a été de déterminer les modalités de l’implication des salariés au sein de la société européenne. Trois réunions de négociation ont ainsi permis d’aboutir à la signature à l’unanimité de trois accords : un sur le périmètre de la SE, un sur la répartition des sièges et la composition et un sur le fonctionnement du comité de la SE.

Quelles sont les principales caractéristiques de ces accords ?

Outre le périmètre de la société européenne, la répartition des sièges, le mode de fonctionnement et la composition du comité, ces accords précisent les compétences économiques et sociales de ce même comité et les modalités et conditions de sa consultation, notamment concernant des mesures qui affecteraient considérablement les intérêts des salariés. La composition du bureau du comité reflète un parfait équilibre entre ses membres français et britanniques, qui s’y trouvent représentés à part égale. Afin de leur permettre d’accomplir leur mission dans les meilleures conditions possibles, un crédit annuel d’heures de délégation leur a été accordé par la direction, qui, en plus, s’est engagée à organiser des journées de formation destinées à tous les membres du comité de la SE, titulaires et suppléants, ainsi qu’aux représentants syndicaux, et ce, pour leur faciliter notamment la connaissance de l’entreprise et de son environnement économique, financier et social.

C’est un signe fort que l’implication des salariés et la valorisation du dialogue social sont pour la direction du groupe Eurotunnel un véritable levier au service de la performance durable de notre groupe résolument européen.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard