Pour 2015, deux banques seulement ont accordé une augmentation générale à leurs salariés : le groupe Crédit mutuel-CIC (0,8 % au 1er janvier, avec un plancher de 300 euros) et BNP Paribas (0,5 % au 1er avril, avec un plancher de 250 euros). « Où est le juste retour de notre engagement pour l’entreprise ? », demande la CFDT BNP Paribas, qui a le sentiment que « seuls les salariés subissent les conséquences de l’affaire américaine*. »
Un argument qui n’a pu être opposé aux salariés de Crédit agricole SA, de BPCE et de LCL, qui ont obtenu un zéro pointé d’augmentation générale. Quant à la Banque postale, elle n’a accordé un bonus qu’aux plus bas salaires : 400 euros d’augmentation pour les salaires inférieurs à 40 000 euros, 0,5 % pour ceux compris entre 40 000 et 50 000 euros.
Les collaborateurs ont eu le temps de s’habituer à cette nouvelle politique salariale : cela fait déjà plusieurs années que les banques font preuve d’imagination pour échapper aux augmentations générales. En dopant les primes d’intéressement, comme l’ont fait la Société générale (+ 200 à + 400 euros) et BNP Paribas (+ 450 euros). Ou en inventant de nouveaux dispositifs : LCL propose un système d’écrêtement des prêts immobiliers destiné à faciliter l’accession au logement de ses salariés ; la Société générale accorde deux jours de congé paternité supplémentaires ; BNP Paribas affecte 1,2 million d’euros à sa politique d’égalité femmes-hommes… Le concours d’idées est ouvert.
* Fin juin 2014, une amende record de près de 6 milliards d’euros a été infligée par les autorités américaines à BNP Paribas.