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Sur le terrain

Déménagement : CARREFOUR CHOIE SES salariés relocalisés

Sur le terrain | Pratiques | publié le : 03.02.2015 | José Garcia Lopez

Le géant de la distribution a regroupé dans son siège de Massy une grande partie des salariés de ses services centraux. À la clé, des prestations destinées à faciliter la vie sur le nouveau site et une batterie de mesures incitatives au déménagement.

Dans le nouveau quartier Atlantis de Massy (Essonne), les trois bâtiments de l’énorme vaisseau amiral de Carrefour s’étendent sur plus de 80 000 mètres carrés. Depuis novembre 2014, le nouveau siège social de Carrefour France rassemble quelque 4 500 collaborateurs venus des bureaux franciliens du groupe situés à Évry-Courcouronnes, les Ulis et Levallois. Les sites de Levallois et d’Évry sont respectivement distants de 28 km et 18 km de Massy. Celui des Ulis d’environ 8 km.

Le choix de la nouvelle implantation s’est porté sur un site accessible, desservi par deux RER, une ligne TGV et deux autoroutes, à proximité de l’aéroport d’Orly. L’objectif poursuivi avec ce nouveau quartier général ? Optimiser le fonctionnement de l’entreprise tout en allégeant sa facture locative, répond Franck Hervet, directeur des services généraux de Carrefour France : « Il s’agissait de concevoir un site convivial et fonctionnel, de renforcer la proximité et les échanges entre les équipes, tout en réalisant des économies d’échelle. En Ile-de-France, nous avons réduit le nombre de sites, qui est passé de 17 en 2010 à 5 aujourd’hui. »

Dans les immeubles certifiés HQE (haute qualité environnementale), une offre de services est destinée à faciliter la vie des salariés : quatre restaurants, une salle de sport de 1 000 mètres carrés, une conciergerie (pressing, coiffeur ou manucure, massage…) ou encore une crèche de 85 berceaux.

Accompagnement

Par ailleurs, Isabelle Calvez, DRH du groupe en France, fait savoir que l’entreprise propose des aides destinées à inciter les collaborateurs, en particulier ceux venus des sites d’Évry et des Ulis, à rejoindre Massy.

Parmi les mesures du copieux dispositif d’accompagnement figurent une prime d’encouragement à la mobilité allant jusqu’à 2 500 euros, une prime d’installation, dite “indemnité rideau” de 3 000 euros, la prise en charge des frais de transport et indemnités kilométriques complémentaires ou encore le financement des frais de déménagement et de garde-meuble.

Pas de négociation

Sans remettre en cause ces dispositions, Anne Marcou, élue CFDT, regrette cependant qu’aucun accord d’accompagnement n’ait été signé : « Nous avons discuté avec la direction mais n’avons pas négocié le dispositif à proprement parler. »

La direction insiste au contraire sur la collaboration menée avec les salariés et les partenaires sociaux tout au long du projet : « Nous avons réalisé des sondages auprès d’un panel de collaborateurs afin de recueillir leurs attentes et intégrer ces demandes, dans la mesure du possible, dans nos choix d’aménagements », souligne Franck Hervet. Au total, un comité de pilotage d’une quinzaine de personnes regroupant des collaborateurs des différents sites et métiers et 75 réunions d’expression ont permis de créer une charte d’aménagement intérieur déterminant le choix du mobilier de travail, les possibilités de services de restauration et de garde d’enfants. « La force et la réussite de ce projet tiennent à ce que les avis des collaborateurs et des instances représentatives du personnel ont été pris en compte », continue le directeur. À l’arrivée cependant, la représentante syndicale juge le bilan de la relocalisation mitigé. Alors même que le regroupement était censé favoriser la communication entre les équipes, « les salariés se voient beaucoup moins dans ces très grands bâtiments froids et impersonnels ». Du reste, malgré la taille XXL du site et la volonté initiale d’y regrouper tous les collaborateurs franciliens, quelque 1 000 salariés des filiales de banque, d’assurance ou encore de voyage n’ayant pu être accueillis à Massy sont restés à Évry.

Auteur

  • José Garcia Lopez