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L’enquête

SERVICES À LA PERSONNE : UNE FORMATION-ACTION POUR L’AIDE À DOMICILE

L’enquête | publié le : 03.02.2015 | V. L.

Dans les métiers de l’aide à domicile, une expérimentation de formation-action est en cours afin d’aider les structures à appréhender les situations de pénibilité rencontrées.

« Notre profession est très accidentogène », souligne Lucie Desarbres, chef de projet prévention-sécurité d’Adessadomicile, un réseau d’entreprises associatives et de structures à but non lucratif d’aide, de soins à domicile et de services à la personne. Particulièrement concernés par les manutentions manuelles de charges, le travail de nuit et les horaires atypiques, les métiers de l’aide à domicile doivent composer avec une difficulté propre : le travail chez des particuliers, où les intervenants n’ont pas la maîtrise de l’environnement dans lequel ils exercent leur activité. De plus, 81 % des structures emploient entre 10 et 49 salariés.

UNE TYPOLOGIE SPÉCIFIQUE

« Nous avons créé un référentiel de formation et formalisé une grille d’évaluation du risque à domicile, explique Lucie Desarbres. De plus, nous avons entamé une formation-action avec des groupes tests sur le pilotage, l’évaluation et la prévention de la pénibilité, la deuxième phase permettant la capitalisation des travaux afin d’établir une typologie spécifique de la pénibilité dans les postes de notre branche. » Des travaux qui regroupent différents métiers, représentant aussi les trois réseaux de l’aide à domicile.

À Domicile 45 (Orléans, 100 salariés) fait partie des quatre structures qui participent à cette formation-action. « Nous avons aussi organisé des rencontres avec les salariés pour connaître leur ressenti et leur permettre de décrire eux-mêmes leurs tâches », rapporte Benoît Colin, directeur d’À Domicile 45.

C’est un cabinet spécialisé en prévention des risques, Afcor, qui est chargé d’accompagner la branche. « En dehors du travail de nuit et des horaires décalés, je ne suis pas persuadé que les salariés atteindront les seuils définis par la loi, constate Benoît Colin. Ce qui ne veut pas dire que leur travail n’est pas difficile et qu’il ne faut pas engager des actions de prévention pour diminuer l’exposition au risque et faire de la pédagogie auprès des salariés pour ne pas engendrer de l’incompréhension et des frustrations. »

Auteur

  • V. L.