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Sur le terrain

RETOUR SUR… L’accueil loisirs de Malakoff Médéric

Sur le terrain | Pratiques | publié le : 27.01.2015 | S. C.

Née pendant l’été 1988 à Saint-Quentin-en-Yvelines, une expérience d’accueil de loisirs, créée à l’initiative de salariés, est généralisée à l’ensemble du groupe Malakoff Médéric et sur toute l’année scolaire.

En décembre 2014, le Mini-Club MM, qui prend en charge pendant les vacances scolaires les enfants des collaborateurs du groupe de protection sociale Malakoff Médéric, a obtenu le prix “Coup de cœur” de l’Arseg, l’association des directeurs et responsables de l’environnement de travail, dans la catégorie des projets collaboratifs transverses. Cette distinction vient couronner un projet né il y a plus de 25 ans dans un centre, et généralisé ces dernières années aux sept plus importants sites du groupe. Chez cet employeur, où trois salariés sur quatre sont des femmes, la garde des enfants scolarisés pendant les vacances n’est pas un sujet nouveau ni accessoire.

Une première initiative est née en 1988, sur un site de production de Malakoff, à Saint-Quentin-en-Yvelines, en région parisienne. Le projet, porté au départ par Mony Druon-Peyrat, qui a travaillé au sein de la direction de l’action sociale jusqu’en 2013, reposait surtout sur les bonnes volontés de quelques salariés. Mobilisant assez peu de moyens, ces volontaires ont identifié des locaux et des salles de réunions devenus vacants en été et donc susceptibles de pouvoir accueillir un groupe d’enfants en juillet et en août. Du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h 45, cet accueil de loisirs prend alors en charge des enfants âgés de 4 à 11 ans. Des salariés référents participent au recrutement des animateurs, et à l’élaboration du programme d’activités de chaque semaine de l’été. Le projet est reconduit chaque été sur le site.

En 2008, Malakoff fusionne avec un autre acteur de la protection sociale, Médéric. Le nouveau groupe juge le projet mené à Saint-Quentin-en-Yvelines suffisamment intéressant pour l’étendre. Car la DRH se préoccupe de l’articulation entre vie professionnelle et vie privée. En 2011, l’expérience du mini-club est donc transposée au siège parisien du nouveau groupe. Dans les locaux de la rue Laffite (9e arrondissement), un accueil est proposé en juillet, réservé aux enfants âgés de plus de 6 ans. La réglementation, plus stricte en deçà de ce seuil, aurait rendu le projet beaucoup plus compliqué.

Élaboration de projets éducatifs

Le principe initial reste, en revanche, le même qu’à Saint-Quentin-en-Yvelines, puisque la mise en œuvre du dispositif d’accueil repose à la fois sur les moyens mis à disposition par l’employeur, qui finance la plus grande partie du projet en rémunérant les responsables et les animateurs, et sur les bonnes volontés de salariés. Un thème emprunté à la stratégie RSE du groupe sert de fil rouge aux projets éducatifs élaborés sur chaque site.

L’expérience est assez concluante pour que, dès l’année suivante, un accueil de loisirs soit proposé dans sept sites différents. En mai, les réservations sont ouvertes via l’intranet. Les parents, après avoir fourni une attestation de responsabilité civile, une autorisation de sortie et une décharge médicale, peuvent venir avec leurs enfants sur leur lieu de travail pendant dix jours en été. Parents et enfants déjeunent ensemble dans le restaurant d’entreprise.

En 2014, l’accueil de loisirs, rebaptisé au passage Mini-Club MM, est encore élargi, puisqu’il est proposé en juillet et en août, et pendant les vacances d’hiver et d’automne. Il a permis d’accueillir, l’année dernière, 630 enfants différents, et concerne 470 familles. En moyenne, une soixantaine d’enfants ont profité de l’accueil chaque jour.

« Ce dispositif crée vraiment une atmosphère particulière sur le site. Le public des spectacles de fin de semaine n’est d’ailleurs pas seulement constitué des parents des enfants accueillis les jours précédents », souligne Frédéric Meyer, directeur du développement des ressources humaines du groupe Malakoff Médéric, dont les enfants fréquentent le mini-club.

Salariés référents

« Le principe des salariés référents demeure, et la DRH prend en charge le recrutement des directeurs de chaque centre et des animateurs, à raison d’un pour six enfants », ajoute Frédéric Meyer. La DRH, considérant que cet accueil contribue à la bonne articulation entre vie professionnelle et vie privée, prend aussi en charge l’essentiel du coût du dispositif. Elle ne souhaite pas communiquer sur le budget global du projet, mais précise que le coût de l’accueil d’un enfant pendant les dix jours de vacances est de l’ordre de 400 euros, pour une participation forfaitaire de 5 euros par jour, demandée aux parents. Sur un des sites, parce que les locaux ne sont vraiment pas adaptés à l’accueil de plusieurs dizaines d’enfants, le service a été sous-traité à un prestataire.

Le dispositif va être reconduit cette année. L’accueil au Mini-Club MM va être proposé pendant toutes les vacances, à l’exception de celles de fin d’année. Les habitudes ont été prises par les salariés, qui inscrivent leurs enfants dès le début de la période de réservation, soit un mois et demi avant les dates de séjour. Ainsi, la DRH a très rapidement une vision de la fréquentation du centre. Et si, faute de demandes suffisantes, un centre ne devait pas ouvrir, la DRH peut en informer très vite les parents demandeurs, afin qu’ils trouvent une autre solution de garde.

Auteur

  • S. C.