L’exposition professionnelle à l’amiante, interdite en 1997, est à l’origine, en France, d’au moins 2 200 nouveaux cas de cancers et de 1 700 décès chaque année, selon des estimations publiées le 20 janvier par l’Institut national de veille sanitaire (INVS). « Le poids des cancers pour les sites liés à l’amiante de façon certaine (poumon, mésothéliome, larynx, ovaire) demeure très important, puisqu’il est estimé entre environ 2 200 et 5 400 cas par an en France, touchant de façon majoritaire les hommes pour les cancers respiratoires », indique Anabelle Gilg, de l’INVS, dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

Parmi les cancers professionnels attribuables à l’amiante, celui du poumon arrive largement en tête, avec 1 328 à 3 709 nouveaux cas estimés en 2012 (dont seulement 56 à 81 chez des femmes) et 1 004 à 2 805 décès en 2012 (dont 43 à 62 chez des femmes).

Les nouveaux cas de cancers de la plèvre (ou mésothéliome) sont estimés entre 678 et 915 la même année, et les décès entre 615 et 822.

Par ailleurs, les chercheurs ont analysé que 129 à 731 nouveaux cas de cancers du larynx et 46 à 55 cancers de l’ovaire découverts en 2012 pouvaient être attribués à une exposition professionnelle à l’amiante, deux cancers étudiés pour la première fois.