Début 2015, le CNEA (Conseil national des employeurs d’avenir, syndicat d’employeurs regroupant les petites structures, associations et PME du monde du sport) et l’ensemble des organisations de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO, CGT ainsi que les sportifs professionnels de la Fnass) ont signé un avenant à la convention collective désignant Uniformation comme Opca de branche, et un autre avenant fixant de nouveaux taux de collecte. Mais le Cosmos, l’autre syndicat d’employeurs regroupant surtout les clubs professionnels et les grosses fédérations, ainsi que le Comité national olympique, ne veut pas le signer, lui préférant un Opca interprofessionnel : Agefos-PME ou Opcalia. Et à ce jour, le Cosmos n’a toujours pas fait savoir s’il allait ou non s’opposer à l’extension des avenants. Cette attitude irrite les signataires, qui soulignent les efforts : la durée limitée à deux ans de l’avenant désignatif, calée sur les échéances de la représentativité patronale ; et des taux de contribution correspondant aux souhaits du Cosmos. « Nous comprendrions que le Cosmos ne signe pas l’avenant désignatif, mais pas qu’il s’oppose, sauf à vouloir bloquer totalement la formation dans la branche », met en garde Franck Seguin, délégué général du CNEA, qui indique représenter 4 500 structures, soit 35 000 associations. Le Cosmos, de son côté, n’a pas souhaité communiquer le nombre de ses adhérents.

La désignation d’un Opca unique par les partenaires sociaux de la branche du sport, qui emploie 41 000 ETP, est un feuilleton qui dure depuis 2011. À l’époque, faute de choix, la collecte était tombée en 2012 dans l’interprofessionnel et laissée au choix des entreprises et fédérations : Agefos-PME ou Opcalia, Uniformation conservant uniquement la collecte du CIF. Problème, selon Sylvain Rossetto, de la CFDT, « avec les Opca interprofessionnels, on n’a plus la visibilité des fonds et on ne peut pas les flécher vers des publics prioritaires. »