L’heure est à la révision des CET de première génération – souvent intégrés dans un accord temps de travail –, la prudence amenant certains employeurs à procéder par avenant, notamment pour instaurer des passerelles vers l’épargne retraite. Mais « beaucoup cherchent maintenant à conclure un accord CET à part entière », observe Hubert Clerbois, associé d’EPS Partenaires, qui recommande cette solution. « Nous sommes régulièrement interrogés sur le compte épargne-temps, qui n’intéresse pas que les grands groupes », constate, pour sa part, Laurence Onen, directrice grands comptes de Malakoff Médéric.

Pour Frank Wismer, avocat associé au cabinet Fromont Briens, il faut avant tout s’interroger sur l’utilité du CET dans l’entreprise : « Sera-t-il un simple dispositif de bonne gestion du temps ou un outil d’épargne ? » Ce qui permettra ensuite de définir les types et les modalités d’entrée et de sortie du compte. En posant des plafonds appropriés. Mais, prévient-il, « on ne s’improvise pas gestionnaire de compte ! ». En outre, « le dispositif est tellement souple qu’il peut, de prime abord, sembler compliqué », note Laurence Onen.

Solution parmi d’autres : l’externalisation complète du processus, depuis l’assistance juridique pour l’élaboration des accords jusqu’à l’information à l’entreprise et aux salariés. C’est d’ailleurs ce que propose Malakoff Médéric : « Notre atout est de proposer à l’entreprise un interlocuteur unique pour la gestion administrative et financière du compte », précise-t-elle.

Enfin, tout déploiement de CET doit s’accompagner d’une communication appropriée, tant sur les modes d’alimentation que sur les utilisations possibles, les avantages des passerelles vers l’épargne retraite devant être clairement expliqués, exemples à l’appui, si possible en mettant les managers intermédiaires dans la boucle. « Les salariés veulent surtout savoir ce que cela leur rapportera », résume Philippe Caré, directeur stratégie RH et rémunération de Siaci Saint Honoré.