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Éditorial

De l’épargne-temps à l’épargne-retraite

Éditorial | publié le : 20.01.2015 | Gina de Rosa

Le compte épargne-temps (CET) a longtemps été considéré comme une bombe à retardement : en laissant les jours de congés s’accumuler au fil des années, les entreprises ont vu leur passif social enfler dangereusement. Et, conçu à l’origine comme un outil de flexibilité du temps de travail au fil de l’eau, le CET a désormais tendance à s’investir surtout dans les fins de parcours professionnel dans l’entreprise, permettant ainsi à certains salariés de partir de manière anticipée à la retraite. Il est ainsi devenu, en quelque sorte, un dispositif de préretraite cofinancé par les salariés et l’employeur, qui abonde parfois les jours épargnés pour les seniors. Mais, en l’absence d’une maîtrise des dates de départs, l’entreprise n’est pas à l’abri d’un risque d’explosion des comptes. Certains employeurs ont pourtant réussi à le désamorcer en choisissant de flécher ces surplus de jours vers des dispositifs d’épargne retraite de type Perco ou article 83. Une tendance qui devrait prendre son essor, moyennant une négociation avec les syndicats, favorables à ce nouvel avantage susceptible de compenser la chute des taux de remplacement. Quant aux employeurs, sensibles aux exonérations fiscales et de charges sociales sur une part de l’abondement, ils découvrent dans le CET de nouvelles vertus : un avantage social à offrir aux salariés à moindre frais.

Auteur

  • Gina de Rosa