HORS DE LA CROISSANCE, POINT DE SALUT ! Tel est le credo quasi unanime des politiques. Sans croissance : pas de recul du chômage, le niveau de vie de nos concitoyens ne peut que régresser, la misère touchera davantage de gens. Sans croissance, notre pays est condamné à la décadence, voire à la faillite. Oui, mais si le retour à la croissance représentait un danger pour notre malheureuse planète qui n’en peut plus de supporter toujours plus de consommation, de déchets, de pollution, de gâchis ? Se transportant en 2034, l’auteure, journaliste, imagine qu’en 2014, à la suite d’un communiqué catastrophique du groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (Giec) annonçant l’extinction de l’humanité d’ici à la fin du siècle, les dirigeants de la planète, François Hollande en tête, ont opté pour la survie de l’espèce en envisageant enfin le sort des générations futures au-delà de leur propre réélection. La guerre contre le réchauffement climatique est érigée en priorité absolue. S’ensuit une série de mesures destinées à instaurer une économie équitable et durable fondée davantage sur le bien-être que sur la richesse. Au programme, bien sûr, la révolution écologique, économique et sociale pour mettre fin au règne de l’argent fou, et la promotion d’une société plus frugale et plus égalitaire. Une prospective imaginaire, mais tellement bien renseignée qu’elle mériterait de servir de balise à l’action gouvernementale pour les vingt années à venir.