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3 QUESTIONS À… Jean-Christophe Sciberras

Acteurs | publié le : 23.12.2014 | Emmanuel Franck

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3 QUESTIONS À… Jean-Christophe Sciberras

Crédit photo Emmanuel Franck

Président de l’ANDRH, DRH France de Solvay, directeur des relations sociales groupe de Solvay, il quitte la présidence de l’association, qu’il a occupée pendant quatre ans.

Vous quitterez la présidence de l’ANDRH le 31 décembre, à l’issue de votre second mandat. Quel bilan tirez-vous de ces quatre années ?

Le rapport moral, qui retrace le bilan de mon action et de l’équipe sortante, que j’ai présenté le 9 décembre devant notre assemblée générale de l’ANDRH, a été voté à l’unanimité, ce qui est un motif de grande satisfaction. L’équipe sortante peut notamment faire valoir que le nombre d’adhérents a progressé de 4 363 en 2011 à 4 742 fin 2014. Nous avons relancé l’Université de l’ANDRH, institué les conférences des présidents de groupes locaux et, d’une manière générale, renforcé le lien entre l’équipe centrale et les équipes locales. Avec le tour de France de l’association – trois grandes rencontres thématiques chaque année en région –, ces initiatives ont permis de transformer la gouvernance et les relations avec nos 80 groupes locaux et les adhérents. Il faudrait également parler des partenariats avec les écoles de management, des études que nous publions – dont Défis RH, avec Entreprise & Carrières –, des multiples sollicitations des pouvoirs publics et des médias. Nous sommes maintenant également très présents sur les réseaux sociaux.

Je crois que tout ceci a contribué à mieux faire entendre la voix des DRH dans le débat public et à renforcer notre fierté d’appartenance à ce métier. Le DRH est maintenant davantage audible – y compris dans l’entreprise – et sa rémunération fait désormais jeu égal avec celle du directeur financier : c’est un signe.

Sur quels sujets estimez-vous avoir influencé l’agenda public

Nous ne sommes pas un lobby ; lorsque l’ANDRH est sollicitée par les pouvoirs publics, nous répondons en tant que praticiens du social. Et, une fois par an, lors de nos assises de juin, nous faisons nos propositions, mais nous ne sommes pas proactifs. Toutefois, lorsque le contrat de génération a été mis en place, nous avons attiré l’attention du gouvernement sur l’intérêt de fusionner cette négociation à celle qui existait déjà sur les seniors. Nous avons été entendus. Je pourrais citer bien d’autres exemples.

Je suis également satisfait de voir que le rapprochement des IRP, une demande que nous formulons depuis longtemps – avec d’autres –, est traité dans la négociation sur la modernisation du dialogue social. Le contrat de travail unique, une question qui nous tient là aussi à cœur, revient également dans le débat, relancé par le prix Nobel d’économie, Jean Tirole.

Quels sont vos projets La politique vous tente-t-elle

Mon mandat se termine le 31 décembre 2014. D’ici là, nous aurons lancé le chantier de la charte éthique du DRH, que je transmets à mon successeur, Jean-Paul Charlez. Par ailleurs, le gouvernement m’a sollicité pour présider le groupe de travail sur la lutte contre les discriminations dans l’accès à l’emploi et au travail. Nous avons maintenant une méthode et un calendrier qui devrait nous emmener jusqu’à début mars.

Le gouvernement me propose aussi de piloter le groupe de travail sur la simplification du bulletin de paie.

Quant à faire de la politique, ce n’est pas d’actualité. On peut y réaliser des choses utiles ; j’ai été, il y a vingt ans, conseiller municipal, et c’est un beau mandat. Mais je reste surtout DRH France de Solvay et directeur des relations sociales de ce groupe. C’est une belle entreprise, qui se transforme et qui a de bons résultats. Je m’y sens bien.

Auteur

  • Emmanuel Franck