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ÉTATS-UNIS : Les recettes de Siouxland pour attirer des travailleurs

Sur le terrain | International | publié le : 16.12.2014 | Caroline Talbot

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ÉTATS-UNIS : Les recettes de Siouxland pour attirer des travailleurs

Crédit photo Caroline Talbot

L’Iowa, le Nebraska et le Dakota du Sud, en plein essor économique, connaissent le plein-emploi. Ces petits États de l’intérieur multiplient les initiatives pour attirer de nouvelles recrues au pays.

Siouxland, le “pays des Sioux” recrute. Cet espace à la frontière de trois États américains de l’intérieur – Iowa, Nebraska, Dakota du Sud – est victime d’une affection que tous les autres territoires lui envient : le plein-emploi. Dans le Dakota du Sud, le taux de chômage se limite à 3,4 %, idem pour le Nebraska, et l’Iowa les dépasse tout juste avec un taux de 4,5 %. Or l’économie en plein boom ne cesse de créer de nouveaux emplois.

Investissements

Siouxland est en quête de soudeurs, de plombiers, d’électriciens, d’experts en climatisation, d’ingénieurs, de directeurs financiers… L’étendue des offres ne cesse de croître. Le groupe CF Industries a investi dans une usine d’engrais de 1,7 milliard de dollars qui va générer 100 emplois directs et 700 indirects ; le fabricant de machines agricoles BPI Manufacturing se développe ; Hard Rock construit un casino… Bref, les besoins sont tels que les gouverneurs des trois États ont décidé de travailler de concert pour attirer du sang neuf sur leurs terres.

Les programmes communs sont en cours d’élaboration. Mais chacun a déjà cherché à rendre attractif son État. Le petit Dakota du Sud (435 015 salariés) a créé un site sur Internet, Dakota Roots (racines dans le Dakota), incitant les Américains originaires de l’État à revenir travailler au pays. Le programme lancé en 2006 propose aux intéressés de laisser leur CV sur le site pour être prévenus dès que l’une des 35 entreprises partenaires a une opportunité. La première année, seuls 250 candidats s’étaient inscrits et 19 avaient trouvé un emploi. Mais, sept ans plus tard, en 2013, 5 027 personnes ont laissé leur CV et 756 ont décroché un emploi. L’État multiplie les initiatives : il a aussi mis en place jusqu’à la fin du mois de décembre un accord avec Manpower. L’enseigne cherche dans les autres États les routiers, les mécaniciens, les électriciens, les informaticiens… convoités par les entreprises. Et l’État subventionne ces missions à hauteur de 1 487 dollars par personne, 2 550 dollars pour un cadre.

Le Nebraska s’est, lui, allié à l’AIM Institute, à la chambre de commerce et au ministère du Travail pour faire connaître aux vétérans les opportunités offertes par l’État. Ses représentants visitent les foires à l’emploi des États-Unis pour expliquer le programme “La bonne vie pour les vétérans”.

Les élus politiques de l’Iowa ne sont pas en reste ; ils mettent en avant la loi Home Base Iowa votée cette année. Cette loi promet aux anciens soldats une exemption de l’impôt sur leur pension jusqu’en 2018 et une aide de 5 000 dollars pour l’achat d’une maison dans l’Iowa. Et les militaires ont droit à des frais d’inscription allégés à l’université. Un privilège jusqu’ici réservé aux enfants des locaux.

Bon pour les afffaires

La vie au pays des Sioux n’est pas si facile à vendre. Sioux City n’a pas la réputation des grandes métropoles comme New York, San Francisco ou Los Angeles. Mais, insiste Barbara Sloniker, vice-présidente de la chambre de commerce de Siouxland, les parcs naturels valent le déplacement et le coût de la vie y est beaucoup moins cher. Le prix moyen d’une maison tourne aux alentours de 107 313 dollars à Sioux City. C’est trois fois moins qu’en Floride. Et l’accueil réservé aux entreprises est plus que chaleureux. Selon un palmarès réalisé par la chaîne câblée CNBC, le Dakota du Sud est le meilleur État pour faire des affaires, le Nebraska est en quatrième position et l’Iowa se classe onzième. De quoi prendre racine ?

DANS LES MÉDIAS

WALL STREET JOURNAL L’UAW prépare les négociations salariales de l’été 2015

Le syndicat de l’automobile UAW (United Auto Workers) prépare les négociations salariales qui se dérouleront cet été dans les “Big 3” : General Motors, Ford et Chrysler. Les leaders de l’UAW consultent leurs 120 000 adhérents en usines pour savoir ce qui leur tient le plus à cœur : hausse de salaire, plus petites rémunérations pour les débutants… La direction de l’UAW veut mettre fin aux salaires à deux vitesses, tandis que le patronat insiste sur la flexibilité nécessaire pour survivre aux prochaines crises. Pour la première fois depuis 2007, les salariés de GM et de Chrysler disposeront de l’arme de la grève. 8 décembre 2014, Wall Street Journal, quotidien économique.

FORTUNE Le père Noël revient dans l’entreprise

Les fêtes de Noël et de fin d’année sont de retour en entreprise. Selon un sondage réalisé par Challenger, Gray & Christmas dans les services de ressources humaines, 89 % des entreprises comptent fêter la fin de 2014. Elles n’étaient que 82 % en 2012 et 68 % en 2011. Autant dire que les 2,7 millions d’emplois crées au cours des onze derniers mois ont fait souffler un vent d’optimisme aux États-Unis. Les entreprises peuvent desserrer les cordons de la bourse… sans trop dépenser : la fête de Noël ne coûte pas si cher. 8 décembre 2014, Fortune, magazine économique, en kiosque toutes les trois semaines.

Auteur

  • Caroline Talbot