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LA SEMAINE

Jean-Pierre Roger PRÉSIDENT DE LA COMMISSION FORMATION DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES.

LA SEMAINE | l’interview | publié le : 16.12.2014 | Laurent Gérard

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Jean-Pierre Roger PRÉSIDENT DE LA COMMISSION FORMATION DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES.

Crédit photo Laurent Gérard

« Les experts-comptables joueront leur rôle d’information sur la réforme de la formation »

Le 11 décembre, lors de sa journée annuelle, le club social de l’Ordre des experts-comptables a travaillé sur la réforme de la formation professionnelle. Pourquoi ?

Parce que cette réforme est importante et que nos entreprises clientes ne peuvent pas l’ignorer. Par ailleurs, depuis toujours, les experts-comptables jouent un rôle important au sein des TPE et PME pour établir les déclarations fiscales afférentes à la formation. Il est dans leur palette d’intervention d’apporter leurs compétences en comptabilité, fiscalité, expertise juridique mais aussi en matière de conseil social. Même si nous ne sommes pas missionnés pour piloter les budgets de formation. Les petites entreprises apprécient d’avoir un seul interlocuteur pour toute une série d’accompagnements. Cela dit, notre mission n’est pas d’apporter un conseil RH très poussé, cette mission-là est souvent prescrite à des cabinets spécialisés dès lors que le niveau de complexité l’exige. Les experts-comptables sont prescripteurs et non concurrents.

Comment l’Ordre des experts-comptables envisage-t-il de tenir son rôle de support aux entreprises dans cette réforme ?

Premièrement, en informant sur les nouveaux dispositifs. Il faudra rappeler les obligations, car certaines subsistent – notamment sur le plan de formation des entreprises de moins de 50 salariés –, et valider les déclaratifs en conséquence. Même si la 2 483 disparaît, il conviendra de vérifier si le taux de contribution à l’Opca et la base de calcul sont conformes. Par ailleurs, comme nous l’avons fait sur le DIF, un travail est à mener d’accompagnement et d’aide à la compréhension du compte personnel de formation et de l’entretien professionnel tous les deux ans avec bilan tous les six ans. Car ce sont deux mesures qui peuvent devenir des outils très intéressants pour les entreprises. Une information des salariés sur les reliquats d’heures de DIF à verser dans le CPF sera aussi à envisager.

Enfin, seconde piste d’action : il nous semble important d’engager les entreprises, surtout les petites, à prendre contact avec leur syndicat professionnel. Ceci afin qu’elles trouvent des informations complémentaires spécifiques, notamment sur les possibles financements conventionnels, les priorités en termes de liste de certifications éligibles au CPF définies par les CPNE, les niveaux de prise en charge financière des Opca, etc.

Auteur

  • Laurent Gérard