Les directions des ressources humaines et de la communication conduisent ensemble, depuis trois ans, un programme global de bien-être au travail qui fait appel à l’engagement des salariés. Elles se sont inspirées d’une méthode d’organisation agile pour définir un éventail d’initiatives et les faire vivre.
De la convivialité, du fun et du bien-être. Voilà les mots-clés du programme “I feel good” que les directions de la communication et des ressources humaines de Voyages-SNCF.com coordonnent depuis 2012, pour préserver l’esprit start-up de cette filiale de la SNCF. Car, même si l’âge moyen est resté jeune (35 ans), entretenir la flamme des débuts n’est pas une mince affaire.
En quinze ans, la TPE de réservation de voyages en ligne a pris une dimension européenne et multiculturelle. Elle compte aujourd’hui 750 salariés dans sept pays, dont 500 en France (à Lille, Nantes et Paris). Les environnements de travail sont hétérogènes : si, à Paris, 400 personnes rejoignent chaque matin les deux bâtiments du quartier de La Défense, le bureau espagnol n’est fréquenté, quant à lui, que par une douzaine de salariés.
À coup de petits déjeuners informels, de séminaires sur la collaboration interservices et de relookage des espaces détente, la palette des interventions s’est progressivement enrichie. « À chaque fois, nous avons commencé par organiser des groupes de discussion avec les collaborateurs, explique Claire Bouzigues, la RRH chargée de ce programme. Nous leur suggérions des actions possibles à partir desquelles ils pouvaient nous faire des propositions. » Ainsi, les Matins tartine se sont imposés à Paris pour attirer les salariés, une fois par mois, dans une salle de pause, afin de mettre un nom sur les visages des collègues ou pour retrouver des têtes connues. En Belgique, les équipes du service après-vente ont préféré la formule du lunch multiculturel, au cours duquel un salarié raconte aux autres, dans sa langue natale, une facette de son patrimoine gastronomique. Les occasions de dépaysement ne manquent pas : le site bruxellois (50 salariés) accueille pas moins de dix nationalités.
Au-delà de ces rencontres, les salariés ont aussi réfléchi à l’aménagement de leurs espaces de détente. La direction a attribué à chaque pays un budget en laissant aux salariés des établissements la liberté de choisir leur mobilier. Toujours pour améliorer le cadre de travail, un groupe de volontaires a imaginé, avec la cellule environnement de travail de la DRH, une salle de créativité équipée de poufs et cloisonnée de tableaux blancs.
Et, pour stimuler la collaboration, des opérations “Vis ma vie” sont proposées partout. Durant toute une journée, un chef de projet se fait l’assistant d’un développeur informatique pour comprendre comment il travaille ; idem, pour tel autre manager SAV, qui ne quittera pas d’une semelle le commercial qui lui est associé. Ce procédé d’échanges est aussi intersites. Des attelages sont créés entre Milan et Paris, Bruxelles et Genève…
La liste des initiatives ne s’arrête pas là. Nicolas Desgranges, responsable de la communication interne, raconte comment dix personnes des ressources humaines et de la communication ont pris l’habitude d’alimenter leur réservoir d’idées et de les tracer : « Nous nous réunissons une demi-heure par semaine et nous appliquons une technique d’organisation agile utilisée dans la gestion de projets informatiques, le scrum – mêlée, en anglais. Debout, nous notons sur des post-it tous les sujets qui peuvent interagir. Nous programmons nos chantiers – sprints – sur des périodes courtes – jamais plus de six semaines. Nous examinons ensemble ce qui fonctionne et quels sont les points de blocage. » Parmi ces chantiers, RRH et communicants sont convenus de relancer, début décembre, une deuxième version de l’“hackathon” qu’ils avaient organisé pour 80 salariés geeks (des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, pendant plusieurs jours). Mais en élargissant cette fois-ci leur événement collaboratif à des projets qui ne sont pas réservés au domaine des applications informatiques. « Nos deux directions n’ont que de bonnes relations, explique Nicolas Desgranges. À mes débuts dans l’entreprise, en 2009, la communication interne était rattachée aux ressources humaines. Elle est passée à la communication l’année suivante, lors de la création de cette nouvelle direction. Cette entente naturelle vient de là. »
Activité
Réservation de voyages en ligne.
Effectif
750 salariés.
Chiffre d’affaires
4 milliards d’euros en 2013.
