L’accord offensif sur les 35 heures, signé en 1999 dans l’usine de Saint-Brieuc, a vécu. La dénonciation en 2013 des accords liés au temps de travail a abouti à l’ouverture à signature d’un projet d’accord visant à revenir à 35 heures hebdomadaires effectives (au lieu des 33,75 heures jusqu’ici en vigueur), mais sans compensation salariale, dénoncent de concert la CFDT et la CGT. Concrètement, les salariés de l’équipe de jour passeraient de 22 à 12 jours de RTT, ceux de l’équipe de nuit perdraient leurs 8 jours de RTT et travailleraient 6 nuits supplémentaires. Enfin, les salariés travaillant en 2 x 8 passeraient de 16 à 2 jours de RTT et ne travailleraient plus le samedi.

" On n’est pas opposés à l’idée de faire des efforts, et l’on comprend bien que la situation économique n’est plus celle de 1999, indique Laëtitia Darcel, déléguée syndicale CFDT. Mais avec 130 heures de travail supplémentaires par an sans compensation, la note est trop lourde. "

Son homologue de la CGT, Robert Hellio, pointe l’absence d’engagements concrets sur l’emploi : " Si le temps de travail augmente sans activité supplémentaire, on risque à terme des suppressions de postes. " Les salariés sont invités à se prononcer par référendum le 16 décembre, juste avant la réunion du CE. Les syndicats auront ensuite jusqu’à fin janvier pour prendre position.