Pressées fin 2013 de signer des accords contrat de génération ou de définir des plans d’action, les entreprises se sont montrées frileuses, selon une étude de la Dares*. S’agissant de l’emploi des jeunes, les objectifs chiffrés correspondent à environ 1,5 % de l’effectif par an. Or, entre 2008 et 2012, les embauches de jeunes en CDI ont fluctué entre 2,3 % et 3,2 % de l’effectif des entreprises de plus de 50 salariés. Autrement dit « les engagements relatifs à l’embauche de jeunes pris dans les textes sur le contrat de génération sont globalement inférieurs aux embauches réalisées par les entreprises au cours des dernières années ».

Quant aux seniors, les entreprises devaient mettre en œuvre des actions dans au moins deux domaines sur cinq listés par la loi ; or l’item recrutement n’a été retenu que dans 40 % des textes, en dernière position, après la coopération intergénérationnelle, choisie par seulement 44 % des entreprises.

Pour expliquer cette « relative prudence », les auteurs de l’étude mettent en avant le contexte économique dégradé, mais aussi le souci de ne pas faire de discrimination à l’embauche et le manque de candidats issus des classes d’âge visées dans certains secteurs d’activité.

En février 2014, 10 000 entreprises étaient couvertes par un texte (52 % d’accords collectifs), dont un millier d’entreprises de 50 à 300 salariés ; 13 accords de branche étendus ont permis à 12 600 entreprises de taille intermédiaire supplémentaires de prétendre à l’aide financière.