Selon une note de la Dares*, les pratiques salariales des entreprises ont évolué avec la crise. En 2010, les augmentations individualisées ont fortement reculé par rapport à 2004, tandis que les modes collectifs de revalorisation des salaires ont mieux résisté. Dans 72 % des entreprises de plus de 20 salariés, ils sont devenus la pratique la plus répandue pour augmenter les salaires des non-cadres ; 52 % ont fait de même pour leurs cadres. La diversification des pratiques salariales se poursuit cependant, mais dans une moindre proportion : 66 % des établissements ont accordé des augmentations individualisées pour les non-cadres et 58 % pour les cadres (soit 10 points de moins qu’en 2004). Les très grandes entreprises sont celles qui pratiquent le plus les primes et les salaires individualisés. À noter qu’en 2010, 6 % d’établissements de 20 salariés ou plus n’ont accordé ni augmentation ni prime à leurs salariés non cadres, soit 2 fois plus qu’en 2004. Ce taux monte à 13,5 % pour les cadres.