Un triomphe. Un peu plus de 2 100 salariés de PSA auront pris cette année leur congé-senior, alors que le constructeur tablait sur 950, selon le bilan du DAEC*, son dispositif de gestion des effectifs présenté en CCE la semaine dernière.

Dispense d’activité pendant deux ou trois ans selon la pénibilité du poste, maintien de 70 % du salaire : la préretraite de fait, née de l’accord de compétitivité “Nouveau contrat social”, a séduit. Du coup, la prévision pour 2015 remonte à 1 500… et elle pourrait à nouveau être dépassée. D’autant plus que PSA étend à Poissy et Saint-Ouen (logistique) le régime plus incitatif instauré à Rennes, à savoir une anticipation de départs portée à quatre ou cinq ans avec une rémunération à 75 %. « Les deux sites franciliens ont accueilli beaucoup de gens d’Aulnay, c’est une manière “soft” de gérer leurs effectifs », estime Christian Lafaye, délégué central FO.

L’engouement a son revers de médaille : la charge de travail des personnels restants. À Sochaux, « les quelque 300 départs prévus l’an prochain par congés-seniors et mobilités externes sont un maximum possible au regard de la hausse de production », estime Guy Miseré, élu CFDT.

Cette année, les 1 300 contrats en alternance et les 365 nouveaux CDI ne compenseront pas les départs. Pour 2015, PSA relève les objectifs à 2 000 alternants et 550 CDI supplémentaires, mais envisage aussi plusieurs centaines d’adhésions à ses dispositifs de mobilité externe, en plus du congé-senior.