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LA SEMAINE

Cotisations : UNE ENTREPRISE SUR QUATRE CONTESTE son contrôle Urssaf

LA SEMAINE | publié le : 02.12.2014 | Séverine Charon

Deux entreprises sur trois ont été contrôlées entre 2011 et 2014. Avantages en nature et frais professionnels demeurent le motif prédominant de redressement, selon le troisième baromètre Atequacy.

Existe-t-il un écart entre les ambitions de l’Urssaf et ses actes ? Les résultats du troisième baromètre Atequacy* vont dans ce sens : la volonté affichée de contrôler les entreprises tous les trois ans ne se retrouve pas dans les chiffres, avec seulement 67 % des entreprises interrogées contrôlées entre 2011 et 2014. Il semble même qu’il y ait eu une baisse du nombre de contrôles, précise Atequacy.

Comme les années précédentes, le contrôle amène très majoritairement un redressement (60 % des cas), plus rarement, il aboutit à un constat de régularité (24 %) et/ou à une restitution de sommes indues (14 %).

Avantages en nature et frais professionnels demeurent la première cause de redressement (52 % des cas), tandis que les allégements Fillon et la loi Tepa sont à la fois deuxième cause de redressement (27 % des cas) et premier motif de restitution de sommes indues (78 % des cas).

Atequacy souligne qu’en cas de redressement, l’inégalité règne entre les entreprises, puisque 85 % des PME (50 à 250 salariés) remboursent l’intégralité des sommes dues, contre 81 % des ETI (250 à 5 000 salariés) et seulement 40 % des grandes entreprises (plus de 5 000 salariés). Il est possible de négocier avec l’Urssaf ou de contester sa décision, et c’est la voie choisie par 27 % des entreprises interrogées. Cette proportion pourrait d’ailleurs augmenter, puisque l’article 15 du PLFSS 2015 formalise les conditions de la négociation, en habilitant les directeurs d’Urssaf à conclure une transaction avec l’entreprise contrôlée dans le but de mettre fin à un litige ou de prévenir une contestation.

* Le contrôle Urssaf en question, troisième édition. Enquête téléphonique menée avec le concours de la Junior Essec, du 18 septembre au 24 octobre 2014 auprès de 200 entreprises.

Auteur

  • Séverine Charon