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PAYS-BAS : INTEL S’ENGAGE CONTRE LE STRESS

Sur le terrain | International | publié le : 18.11.2014 | Didier Burg

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PAYS-BAS : INTEL S’ENGAGE CONTRE LE STRESS

Crédit photo Didier Burg

Flexibilité des postes, loisirs et sport à disposition, alimentation tonique à la cantine, le centre de distribution d’Intel à Amsterdam traque le surmenage comme un risque sur le lieu de travail.

Inhérent au secteur de la logistique, où la livraison “en juste à temps” est un impératif, le stress fait partie intégrante de l’environnement du centre de distribution d’Intel aux Pays-Bas. La direction multiplie, depuis plus de huit ans, mesures et initiatives pour le combattre, de l’aménagement des postes de travail à la création d’activités de loisirs pour ses 140 salariés. « L’objectif est de rendre le niveau de stress tolérable pour tous, sans abandonner les objectifs de croissance de la maison mère », explique Henk Heusdens, responsable du site d’Intel situé à la périphérie d’Amsterdam, rappelant que le groupe américain entend doubler tous les deux ans le nombre de transistors qu’il implante sur chacune des puces qu’il produit.

« On ne peut que constater toutes les possibilités mises en place ces dernières années pour réduire la pression au boulot », se réjouit Caroline de Heer, salariée d’Intel depuis quatorze ans et représentante du personnel. Pour elle, l’un des remèdes anti-stress les plus prisés est la salle polyvalente de l’entreprise, où l’on peut jouer une partie de ping-pong, de fléchettes ou de baby-foot entre collègues ou se prélasser dans un fauteuil qui vous masse le dos.

Sans compter les cours de yoga dispensés in situ, la salle de sports gratuite à deux pas de l’entreprise et les randonnées à vélo organisées régulièrement. « Il y a même un kinésithérapeute dans l’entreprise », ajoute Caroline de Heer. Pour les emplois sédentaires, un logiciel installé sur l’ordinateur fournit régulièrement des conseils de détente et de relaxation à son utilisateur. De plus, tous les bureaux sont aménagés “sur mesure” après la visite d’un ergonome. Par ailleurs, un programme “vitalité” concerne l’alimentation des salariés. Des corbeilles de fruits et des jus de fruits sont à disposition tout au long de la journée à la cafétéria. Et interdiction au chef de cuisiner avec des graisses saturées. Enfin, des “fiches cuisine” pour manger sain sont régulièrement distribuées.

Quant à réduire les manifestations psychologiques du stress, plusieurs outils sont à disposition. Outre un stage destiné à mieux se connaître et à prendre conscience de soi qu’ont suivi les trois quarts des salariés, une formation pour lutter contre le harassement au travail est obligatoire pour tous. « L’objectif est d’apprendre à dire “non” face à un collègue qui vous met le dos au mur et à intervenir si d’autres sont victimes de tels comportements », insiste Henk Heusdens.

Mais cet édifice de mesures “anti-stress” repose avant tout sur une organisation du travail tenant compte des contraintes de temps du métier de “livreur” exercé par Intel Amsterdam. Le principe de base consiste à distinguer les tâches où le “juste-à-temps” est incompressible de celles où les contraintes sont plus souples. Dès lors, en cas de pic d’activité, les salariés les moins mobilisés sont appelés à prêter main-forte à leurs collègues. Condition indispensable à cette flexibilité : la polyvalence. L’ensemble de l’effectif a été formé à toutes les opérations nécessitées par chacun des postes sur les lignes de manutention.

Polyvalence

Cette organisation “en rotations” permet une journée de travail toujours différente. « Au final, les salariés ont plus conscience des caratéristiques des postes de travail et peuvent faire part d’améliorations nécessaires à leur environnement professionnel », selon Henk Heusdens. Pour les situations complexes où le stress provient de facteurs extérieurs (problèmes familiaux ou d’ordre financier), le personnel peut s’adresser à trois personnes de confiance au sein de l’entreprise. Elles sont susceptibles de fournir des aides concrètes en dirigeant le salarié vers des conseillers spécialisés ou des services sociaux.

Le stress est devenu un combat permanent à tous les échelons de l’entreprise. Selon l’ergonome du site, Noam Arad : « Un poste de travail n’est sûr que si on s’assure en permanence de sa sécurité. »

DANS LES MÉDIAS

HET FINANCIEELE DAGBLAD Des mesures pour l’emploi des handicapés

Dans le cadre des objectifs fixés par le gouvernement aux employeurs néerlandais, visant à créer quelque 100 000 postes ces prochaines années pour les personnes handicapées, un projet de loi va simplifier les procédures de recrutement. À l’heure actuelle, deux administrations subsistent, pour les handicapés du travail et pour les handicapés civils. À l’avenir, les employeurs n’auront plus qu’un seul interlocuteur. 12 novembre. Het Financieele Dagblad, quotidien économique.

NU.NL Les réseaux sociaux prisés par les employeurs

La moitié des PME recourt aux réseaux sociaux, principalement Facebook, LinkedIn et Twitter, dans le cadre de ses activités professionnelles, selon une étude du bureau Pantela réalisée auprès de 500 sociétés du royaume. Un quart des entreprises interrogées ont déjà fixé des règles d’utilisation de ces outils de communication à leurs salariés, notamment pour prévenir les atteintes à l’image de la société. Les principaux objectifs des PME présentes sur les réseaux sociaux sont la recherche de notoriété et des contacts avec de nouveaux clients. 19 octobre. Nu.nl, site d’informations généralistes.

Auteur

  • Didier Burg